S. m. (Théologie) est une manière d'observer les cérémonies religieuses qui est propre à telle ou telle église, à tel ou tel diocèse. Voyez CEREMONIE.

Les peuples de l'Orient, comme les Arméniens, les Maronites, etc. célébrent le service divin suivant le rit grec. L'Occident suit le rit latin, ou celui de l'Eglise romaine. Les différents diocèses, surtout en France, ne s'y attachent pourtant que pour le fond. Car en fait de rit, il n'y a point d'uniformité générale, chaque église ayant ses usages propres établis de temps immémorial, dont elle est en possession, et qu'elle est en droit de suivre. Ainsi l'on dit à cet égard le rit parisien, le rit sénonais, etc.

On distingue cependant dans l'occident trois sortes de rits principaux. Le rit grégorien, ainsi nommé de S. Grégoire le grand, pape, et c'est le même que le rit romain proprement dit. Le rit ambroisien, qui a pour auteur S. Ambraise, et qui est encore aujourd'hui en usage dans l'église de Milan ; et le rit mosarabique, autrefois reçu dans toute l'Espagne, et dont il subsiste encore des vestiges dans les églises de Tolede et de Séville. Voyez MOSARABE, AMBROISIEN et GREGORIEN.

Les Anglais, qui suivaient autrefois le rit romain, l'ont changé du temps de la prétendue réformation, en un rit que leurs évêques et quelques théologiens composèrent sous le règne d'Edouard VI. et qui est contenu dans le livre qu'ils nomment les communes prières. Voyez RITUEL.