en Astronomie, est le dixième signe du zodiaque : il donne son nom à la dixième partie de l'écliptique. Voyez SIGNE, ECLIPTIQUE.

Le caractère dont se servent les auteurs d'Astronomie pour désigner le capricorne, est .

Les anciens ont regardé le capricorne comme le dixième signe du zodiaque et fixé le solstice d'hiver pour notre hémisphère, à l'arrivée du soleil dans ce signe. Mais les étoiles ayant avancé d'un signe tout entier vers l'orient, le capricorne est maintenant plutôt le onzième signe que le dixième ; et c'est à l'entrée du soleil dans le sagittaire que se fait le solstice, quoiqu'on ait conservé la façon de s'exprimer des anciens. Voyez SOLSTICE et PRECESSION.

Ce signe a dans les anciens monuments, dans les médailles, etc. la tête d'un bouc et la queue d'un poisson, ou la forme d'un égipan : il est quelquefois désigné simplement par un bouc.

Le capricorne a dans les catalogues de Ptolomée et de Tycho, 28 étoiles ; dans celui d'Hevelius, 29 ; quoiqu'au temps d'Hevelius il en eut disparu une de la sixième grandeur, que Tycho comptait la vingt-septième, et qu'il avait placée dans la queue du capricorne. Flamsteed fait le capricorne de 51 étoiles, dans son catalogue britannique. (O)

CAPRICORNE, s. m. (Histoire naturelle insectolog.) capricornus, cerambix, insecte de la classe de ceux qui ont des fausses ailes, et dont la bouche a des mâchoires. Selon M. Linnaeus, syst. nat. le capricorne ressemble au cerf-volant pour la grandeur et pour la couleur ; sa tête est large, ses yeux sont grands ; sa bouche est ouverte, et garnie de deux dents crochues et dures. La partie du corps qui correspond aux épaules des quadrupedes, semble être sculptée comme un ouvrage d'ébene polie. Il a trois pattes qui ont chacune trois articulations, et qui paraissent fort faibles. Il a deux antennes placées au-dessus des yeux, plus longues que le corps, et flexibles par le moyen de neuf ou dix articulations. Ces antennes ne sont pas d'égale grosseur dans toute leur étendue ; elles ont au contraire des inégalités ou des nœuds, à-peu-près comme ceux des cornes du bouc : c'est d'où lui vient le nom de capricorne. Mouffet, théat. infect. Cet auteur ajoute que le capricorne se suspend aux arbres par le moyen de ses antennes, qu'il s'en aide pour marcher ; et qu'en rongeant le bois avec ses dents, il fait un bruit que l'on peut comparer au cri ou au grognement des pourceaux. Mouffet donne aussi la description de plusieurs autres espèces de capricornes : M. Linnaeus en rapporte dix-huit espèces dans le Fauna Suecica. Voyez INSECTE. (I)