S. m. (Astronomie) est une projection de la sphère et de ses différents cercles sur une surface plane, comme sur du papier, etc. Voyez PLAN, SPHERE et PROJECTION.

Dans ce sens les cartes célestes et terrestres, où sont représentés les méridiens et les autres cercles de la sphère, sont appelées planisphères. Voyez CARTE. Dans les projections ordinaires, le plan du tableau est un plan de projection situé entre l'oeil et l'objet, de sorte que la projection se fait par le moyen des points où les différents rayons menés de l'oeil à l'objet coupent ce plan. Voyez PLAN PERSPECTIF ou PLAN DU TABLEAU. Mais dans les planisphères ou astrolabes le plan de projection est placé derrière l'objet qui est la sphère, et ce plan est toujours celui d'un des grands cercles de la sphère. Voyez CERCLE. Dans tous les planisphères on suppose que l'oeil est un point qui voit tous les cercles de la sphère, et qui les rapporte au plan de projection sur lequel la masse de la sphère est pour ainsi dire aplatie.

Les cartes célestes où sont représentées les constellations, sont des espèces de planisphère ; mais on appelle plus proprement planisphère la représentation des cercles ou orbites que les planètes décrivent, faite sur un plan, soit en dessein, soit en cartons concentriques ou appliqués les uns sur les autres : les cartes marines sont aussi appelées planisphères nautiques. Voyez CARTE MARINE.

Planisphère se dit aussi quelquefois d'un instrument astronomique, dont on se sert pour observer les mouvements des corps célestes : il consiste dans une projection de la sphère céleste sur un plan, où sont représentées les étoiles et les constellations avec leurs situations, leurs distances, etc. Tel est l'astrolabe, qui est le nom ordinaire de ces sortes de projections. Voyez ASTROLABE.

Dans tous les planisphères, on suppose que l'oeil est un point qui voit tous les cercles de la sphère, et qui les rapporte au plan de projection sur lequel la masse de la sphère est pour ainsi dire aplatie.

Parmi le nombre infini de planisphères que peuvent fournir les différents plans de projection et les différentes positions de l'oeil, il y en a deux ou trois qui ont été préférés aux autres. Tel est celui de Ptolemée, dans lequel le plan de projection est parallèle à l'équateur ; celui de Gemma Frisius, dans lequel le plan de projection est le colure ou le méridien des solstices, et où l'oeil est au pôle de ce méridien ; celui de Jean de Royas, espagnol, dans lequel le plan de projection est un méridien, et où l'oeil est place dans l'axe de ce méridien à une distance infinie. Cette dernière projection est appelée analemma. Voyez ANALEMMA.

Toutes ces projections ont un défaut commun : savoir que les figures des constellations y sont considérablement altérées et défigurées, de sorte qu'il n'est pas aisé de les comparer entr'elles ; et quelques-unes tiennent si peu de place, qu'on peut à-peine s'en servir pour les opérations.

M. de la Hire, pour remédier à ces inconvéniens, a imaginé une nouvelle projection de la sphère ; il propose de placer l'oeil de telle manière que les divisions des cercles projetés soient sensiblement égales dans chaque partie de l'instrument. Le plan de projection est un méridien. Voyez toutes ces choses plus au long à l'article ASTROLABE.

PLANISPHERE NAUTIQUE, voyez l'article NAUTIQUE.