adj. (Astronomie) c'est ce qui revient tous les ans, ou ce qui s'acheve avec l'année. Voyez l'article AN.

C'est en ce sens qu'on dit une fête annuelle, et cette épithète prise à la rigueur, pourrait convenir à toutes les fêtes, puisqu'elles reviennent toutes au bout de chaque année : cependant on a donné ce nom aux quatre principales fêtes de l'année, pour les distinguer des autres ; ces quatre fêtes sont Pâques, la Pentecôte, Noë, et l'Assomption.

On dit aussi un office annuel, une commission annuelle, une rente annuelle, un revenu annuel, etc. Voyez ANNIVERSAIRE.

Le mouvement annuel de la terre sera prouvé à l'article TERRE.

L'épithète annuelle se donne aussi quelquefois au revenu ou à l'honoraire d'une charge, d'un poste, d'un bénéfice, etc. Voyez POSTE, BENEFICE, PREBENDE.

Argument annuel de la longitude. Voyez ARGUMENT.

Epactes annuelles. Voyez EPACTE.

Equation annuelle du moyen mouvement du soleil et de la lune, des nœuds, et de l'apogée de la lune, c'est l'angle qu'il faut ajouter au moyen mouvement du soleil, de la lune, des nœuds, et de l'apogée de la lune, pour avoir le lieu du soleil, des nœuds et de l'apogée. Lorsque le mouvement vrai diffère le plus qu'il est possible du mouvement moyen, l'équation annuelle est alors la plus grande qu'il est possible, parce que l'angle qu'il faut ajouter ou retrancher est le plus grand. Voyez EQUATION, LUNE, etc.

L'équation annuelle du mouvement moyen du soleil dépend de l'excentricité de l'orbite de la terre ; or cette excentricité est de 16 11/12 parties, dont la moyenne distance du soleil et de la terre en contient 1000 : c'est pour cela que l'équation annuelle a été appelée par quelques-uns l'équation du centre. Lorsqu'elle est la plus grande possible, elle est de 1d 56' 20", selon Flamsteed, et selon M. le Monnier, de 1d 55' 25".

La plus grande équation annuelle du moyen mouvement de la lune, est de 11' 40" ; celle de son apogée est de 20' ; et celle de ses nœuds, de 9' 30". Voyez NOEUD, etc.

Ces quatre équations annuelles sont toujours proportionnelles : lorsque l'une des quatre est la plus grande possible, il en est de même des trois autres, et réciproquement.

D'où il s'ensuit que l'équation annuelle du centre (du soleil) étant donnée, on a les trois autres équations correspondantes : ainsi ayant une table de l'équation du centre du soleil, on aura facilement les équations correspondantes du moyen mouvement des nœuds et de l'apogée de la lune. Voyez LUNE. (O)

ANNUEL, adj. (Droit) terme de finance, est un droit que paient tous les ans au Roi ceux qui tiennent de lui des charges vénales ; au moyen de quoi elles sont conservées et transmises à leurs héritiers après eux. Il n'est point dû de droit annuel pour les charges de la maison du Roi ; mais aussi ne passent-elles point aux héritiers.

Le droit annuel est la même chose que la paulette. Voyez PAULETTE. (H)

ANNUELLE, adj. (Botanique) parmi les plantes bulbeuses ou ligamenteuses, on appelle annuelles celles qui ne durent que l'année, ou que l'on seme tous les ans, ou dont on replante les cayeux. (K)

ANNUELLES, (Offrandes) Théol. ce sont celles que faisaient anciennement les parents des personnes décédées, le jour anniversaire de leur mort. Voyez OFFRANDE, OBIT, INFERIAE, etc.

On appelait ce jour un jour d'an, etc. et l'on y célébrait la Messe avec une grande solennité. (G)