adj. (Astronomie) se dit de ce qui a rapport à la nuit, nox. Il est opposé à diurne. Voyez NUIT et DIURNE.

Arc nocturne en Astronomie, est l'arc de cercle que le soleil ou une étoîle décrit pendant la nuit, c'est-à-dire l'arc qu'ils décrivent ou paraissent décrire pendant qu'il est sous l'horizon. Voyez ARC et DIURNE.

Arc semi-nocturne du soleil, est la portion de cercle comprise entre l'extrémité inférieure de notre méridien et le point de l'horizon où le soleil se lève ou se couche. En effet, l'arc nocturne est divisé en deux parties égales ou à-peu-près égales par le méridien. Voyez MERIDIEN et MIDI. Chambers. (O)

NOCTURNES, s. m. (Théologie) On donne ce nom à cette partie de l'office ecclésiastique que nous appelons matines, et qui est divisée en trois nocturnes, ainsi nommés, parce qu'on ne les chantait que pendant la nuit : ce qui s'observe encore en quelques églises cathédrales, qui chantent matines à minuit. La coutume des chrétiens de s'assembler de nuit, avait lieu dès le temps des Apôtres ; ce qui fut cause que les payens chargèrent de plusieurs calomnies les premiers chrétiens, à l'occasion de ces assemblées nocturnes, comme il parait par les apologies de Justin, d'Athénagoras, de Tertullien, et de quelques pères. On lisait dans ces assemblées quelques endroits des pseaumes, des prophéties ou du nouveau Testament. D'où il est aisé de juger que l'office ecclésiastique, qu'on appelle présentement matines, est né avec le Christianisme, bien qu'il ne fût pas alors dans la même disposition qu'il est aujourd'hui, car on n'y lisait rien que l'Ecriture sainte, si ce n'est que les jours consacrés à honorer la mémoire des martyrs, on récitait devant tout le monde les actes de leur martyre, d'où est ensuite venue la coutume d'insérer dans l'office l'histoire des saints dont on fait la fête. M. Simon. (G)

NOCTURNES, peines nocturnes sont les suites fréquentes des désordres vénériens, qui ne peuvent être que palliées par les narcotiques ; il n'y a que le mercure et l'usage des anti-vénériens longtemps continués, qui puissent les faire cesser entièrement.

Ce mal est aussi une suite de la mélancholie et de la manie, et peut très-bien se rencontrer sans qu'il y ait aucun virus dans le sang, mais par le seul desséchement et l'acrimonie bilieuse du sang et des humeurs, jointe à l'épaississement. Tous les mélancholiques et les maniaques sont très-sujets aux désordres nocturnes. Voyez MELANCHOLIE.