S. f. pl. en Astronomie, est un assemblage de six étoiles dans le cou de la constellation du taureau. Voyez ETOILE.

On les appelle ainsi du mot grec , navigare, naviguer, parce que les anciens regardaient ces étoiles comme fort redoutables aux marins, par les pluies qu'elles excitaient selon eux, et les tempêtes qu'ils croyaient s'élever avec elles.

On n'aperçoit plus à présent que six étoiles dans la constellation des pleyades : il y a apparence qu'il y en a une qui a disparu ; car les anciens en comptaient sept : peut-être aussi était-ce une erreur de leur part. Il est certain que du temps d'Ovide, il n'y en avait que six : témoin ce vers,

Quae septem dici, sex tamen esse solent. (O)

PLEYADES, (dans la Mythologie) c'étaient les sept filles d'Atlas, dont les noms propres sont Maya, Electre, Taygese, Asterope, Alcione, Celeno, et Merope. Elles furent aimées, dit Diodore, des plus célèbres d'entre les dieux et les héros, et elles en eurent des enfants qui devinrent fameux et chefs de plusieurs peuples. On ajoute qu'elles étaient très-intelligentes, et qu'en cette considération, les hommes les divinisèrent, et les placèrent dans le ciel sous le nom de pléyades. C'est une constellation septentrionale de sept étoiles assez petites, mais fort brillantes, placées au cou du taureau et au tropique du cancer ; la plus grande de toutes est de la troisième grandeur, et s'appelle Lucida pleyadum. Les Latins les appelaient Vergiliae, du mot ver, printemps ; parce que c'est vers l'équinoxe de cette saison, qu'elles commencent à paraitre. Le vulgaire les appelle la Poussinière ; la fable des Atlantides changées en astres, vient de ce qu'Atlas fut le premier qui observa cette constellation, et qui donna aux sept étoiles dont elle est composée, le nom de ses sept filles. Voyez TAUREAU et VERGILIES.

PLEYADE, (Poètique) nom que les Grecs donnèrent à sept poètes célèbres qui florissaient sous le règne de Ptolomée Philadelphe.

A l'imitation des Grecs, Ronsard forma une pléyade de poètes français sous le règne de Henri II. Ceux qui la composaient étaient le même Ronsard, Daurat, du Bellai, Remi Belleau, Baïf, Pontus de Thiard, et Jodelle, tous grands hommes pour ce temps-là ; mais si sottement infatués du grec, qu'on en trouve presque autant que de français dans leurs ouvrages.

Dans le dernier siècle, on avait aussi projeté de faire une pléyade de ceux de nos auteurs modernes qui ont excellé dans la poésie latine, mais on n'est encore convenu ni des noms de ceux qui doivent la composer, ni des rangs qu'ils occuperont, ni du poète à qui l'on donnera le nom de la plus brillante des étoiles qui composent les pléyades, lucidissima pleyadum. M. Baillet nomme pour les sujets qu'elle devait comprendre les pères Rapin, Commire, de la Rue, messieurs de Santeuil, Ménage, du Perrier, et Petit.