S. m. (Chronologie et Astronomie chaldéenne) les Chaldéens divisaient le temps en sares, en neres et en soses. Le sare, suivant Syncelle, marquait trois mille six cent ans, le nere six cent, et le sose soixante ; il est certain que cette évaluation donnerait à la durée des premiers règnes un nombre infini d'années, chaque roi ayant regné plusieurs sares, et par conséquent il faut rejeter le calcul de Syncelle ; mais on pourrait regarder les sares comme des années de jours. Voyez Scaliger, Petau, et surtout l'histoire universelle donnée par une société de savants anglais.

Le sare astronomique parait être la période de 223 lunaisons, qui suivant les astronomes babyloniens, donnaient le retour des éclipses semblables, au même lieu du ciel : ce qui supposait que la lune se retrouvait exactement au même point de son écliptique, et dans la même situation avec l'écliptique du soleil. M. Halley ayant eu la curiosité d'examiner si la période du sare astronomique avait effectivement cette propriété, trouva que dans le cours des 223 lunaisons, la lune épuisait toutes les variétés et toutes les inégalités que les astronomes supposent dans son mouvement. (D.J.)

SARE LA, ou SAARE, (Géographie moderne) en latin Saravus, rivière de Lorraine, la plus grosse de celles qui tombent dans la Moselle. Elle a deux sources dans la Lorraine allemande, un peu au-dessus de Salm ; et après s'être grossie des eaux de plusieurs ruisseaux qu'elle reçoit dans un cours d'environ trente lieues en Lorraine seule, elle finit par se jeter dans la Moselle, un peu au-dessus de Treves. (D.J.)