S. f. (Grammaire et Métaphysique) application longue, forte, et pénible de l'esprit à quelque objet de méditation. La contention suppose de la difficulté, et même de l'importance de la part de la matière, et de l'opiniâtreté et de la fatigue de la part du philosophe. Il y a des choses qu'on ne saisit que par la contention. Contention se dit aussi d'une forte et attentive application des organes : ainsi ce ne sera pas sans une contention de l'oreille, qu'on s'assurera que l'on fait ou que l'on ne fait pas dans la prononciation de la première syllabe de trahir, un e muet entre le t et l'r. Il n'y a entre la contention et l'application, de différence que du plus au moins ; entre la contention et la méditation, que les idées d'opiniâtreté, de durée, et de fatigue, que la contention suppose, et que la méditation ne suppose pas. La contention est une suite d'efforts réitérés.