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Catégorie : Métaphysique
sub. m. (Métaphysique) propriété constante de l'être, qui est déterminée par les qualités essentielles. L'essence de l'être consiste dans ces qualités primitives qui ne sont supposées par aucune autre, et qui ne se supposent point réciproquement. De celles-ci, comme de leur source, dérivent d'autres qualités qui ne sauraient manquer d'avoir lieu, dès que les premières sont une fois posées ; et qui ne sont pas moins inséparables de l'être, que celles qui constituent son essence. Car les qualités qui peuvent exister ou ne pas exister dans le sujet, ne sont ni essentielles, ni attributs ; elles forment la classe des modes (dont on peut consulter l'article). Nous avons donc un criterium propre à distinguer les qualités essentielles des attributs, et ceux-ci des modes. mais il faut avouer qu'il n'y a guère que les sujets abstraits et géométriques, dans lesquels on puisse bien faire sentir ces distinctions. Le triage des qualités physiques est d'une toute autre difficulté, et l'essence des sujets se dérobe constamment à nos yeux.

Un attribut qui a sa raison suffisante dans toutes les qualités essentielles, s'appelle attribut propre : celui qui ne découle que de quelques-unes des qualités essentielles, est un attribut commun. Eclaircissons ceci par un exemple. L'égalité des trois angles d'un triangle rectiligne à deux droits, est un attribut propre ; car cette égalité est déterminée et par le nombre des côtés, et par l'espèce des lignes, qui sont les deux qualités essentielles de ce triangle. Mais le nombre de trois angles n'est déterminé que par celui des côtés, et devient par-là un attribut commun qui convient à toutes sortes de triangles de quelque espèce que soient les lignes qui le composent, droites ou courbes.

Au défaut des qualités essentielles, ce sont les attributs qui servent à former les définitions, et à ramener les individus à leurs espèces, et les espèces à leurs genres. Car la définition (Voyez son article) étant destinée à faire reconnaître en tout temps le défini, doit le désigner par des qualités constantes, tels que sont les attributs. Les genres et les espèces étant aussi des notions fixes qui doivent caractériser sans variation les êtres qui leur sont subordonnés, ne peuvent se recueillir que des mêmes qualités permanentes du sujet. Cet article est tiré de M. Formey. (X)

ATTRIBUTS, en Théologie, qualités ou perfections de la divinité dont elles constituent l'essence. Telles sont l'infinité, l'éternité, l'immensité, la bonté, la justice, la providence, la toute-puissance, la prescience, l'immutabilité, etc. La conciliation de quelques attributs de Dieu, soit entre eux, comme de sa simplicité avec son immensité, et de sa liberté avec son immutabilité ; soit avec le libre arbitre de l'homme, comme sa prescience, est une source inépuisable de difficultés, et l'écueil de la raison humaine. (G)

ATTRIBUTS, dans la Mythologie, sont des qualités de la divinité que les Poètes et les Théologiens du Paganisme personnifiaient, et dont ils faisaient autant de dieux ou de déesses. Ainsi, selon eux, Jupiter était la puissance ; Junon, le courroux ou la vengeance ; Minerve, la sagesse ; sa volonté absolue était le Destin, Fatum, auquel la puissance divine ou Jupiter même était assujetti. (G)

ATTRIBUTS, chez les Peintres et les Sculpteurs, sont des symboles consacrés à leurs figures et à leurs statues pour caractériser les divinités de la fable, les vertus, les arts, etc. Ainsi l'aigle et la foudre sont les attributs de Jupiter ; le trident est celui de Neptune ; le caducée, de Minerve ; le bandeau, l'arc, le carquois, caractérisent l'Amour ; une balance et une épée désignent la Justice ; l'olivier marque la Paix ; et la palme ou le laurier sont les attributs de la Victoire. Voyez STATUE, SCULPTURE, PEINTURE. (G)




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