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Catégorie : Arithmétique
adj. (Grammaire et Arithmétique) terme qui signifie la moitié de quelque chose, et au lieu duquel on se sert quelquefois du mot semi, principalement dans les mots formés du latin ; ainsi on dit demi-boisseau, demi-ton ou semi-ton, fête semi-double, etc. Voyez les articles suivants.

* DEMI-DEESSES et DEMI-DIEUX, s. m. pl. (Mythologie) on donna ce nom aux enfants nés du commerce des dieux avec les hommes. L'état de demi-dieu et de demi-déesse était dans le système de la Métempsycose, le second état de perfection par lequel les âmes passaient après leur mort.

DEMI, DEMIE, (Commerce) ces adjectifs appliqués aux poids et aux mesures, donnent la demi-livre, le demi-quarteron, la demi-once, le demi-gros, la demi-aulne, le demi-boisseau, le demi-litron, la demi-queue, le demi-muid, le demi-septier, la demi-douzaine, la demi-grosse, le demi-cent, le demi-écu, etc. pour signifier une moitié de toutes les mesures, poids, monnaies, ou choses qui portent ces divers noms.

La demi-livre poids de marc est de huit onces. Voyez LIVRE.

Le demi-quarteron est de deux onces.

La demi-once est de quatre gros.

Le demi-gros est un denier et demi.

La demi-aulne de Paris est d'un pied neuf pouces dix lignes de longueur : celle de Hollande a un pied cinq lignes et demie de long. Voyez AULNE.

Le demi-boisseau de Paris doit avoir six pouces cinq lignes de haut, et huit pouces de large. Voyez BOISSEAU.

Le demi-litron est de deux pouces dix lignes de haut sur trois pouces une ligne de diamètre. Voyez LITRON.

La demi-queue d'Orléans, de Blais, de Nuy, de Dijon et de Mâcon, est de deux cent seize pintes de Paris. Voyez QUEUE.

La demi-queue de Champagne contient cent quatre-vingt-douze pintes de Paris.

Le demi-muid de vin contient cent quarante-quatre pintes de Paris. Voyez MUID.

Le demi-septier fait la moitié d'une chopine et le quart d'une pinte.

La demi-douzaine est composée de six choses d'une même espèce, qui font la moitié de douze.

Une demi-grosse est six douzaines, ou soixante-douze fois une même chose. Voyez GROSSE.

Un demi-cent en fait de compte ou de nombre, c'est cinquante unités ou parties égales de la même valeur. Lorsqu'il s'agit du poids, un demi-cent signifie cinquante livres, qui font la moitié d'un cent.

Un demi-écu est trente sous, ou la moitié de trois livres tournois.

En fait de fractions, demi s'écrit ainsi, 1/2. Diction. de Comm. de Trév. et Chambers. (G)

DEMI-AIR ou DEMI-VOLTE, (Manège) est un des sept mouvements qu'on fait faire au cheval. Dans ce mouvement les parties antérieures du cheval sont plus élevées que dans le terre-à-terre ; mais le mouvement des jambes du cheval est plus prompt dans le terre-à-terre que dans la demi-volte. Voyez VOLTE, REPOLON, PASSADE, COURBETTE, HANCHE, TERRE-A-TERRE, S-AIR-AIR.

DEMI-ARRET, voyez ARRET. Serrer la demi-volte, voyez SERRER. (V)

DEMI-AUTOUR, (Fauconnerie) c'est la seconde espèce ; elle est maigre, et peu prenante.

La première espèce, et la plus noble, est l'autour femelle.

Il y en a cinq espèces : les autres se trouveront à leurs articles. Voyez AUTOUR.

DEMI-BASTION, s. m. (Art militaire) est la partie du bastion comprise entre la capitale, la face, le flanc et la demi-gorge.

La capitale coupe le bastion en deux demi-bastions. Voyez CAPITALE. Voyez aussi BASTION. (Q)

DEMI-CANON d'Espagne, est une pièce de canon de 24 livres de balles, qui pese 5100 livres, et qui est longue de 10 pieds mesurés depuis la bouche jusqu'à l'extrémité de la première plate-bande de la culasse ; elle a 11 pouces et demi depuis cet endroit jusqu'à l'extrémité du bouton : ainsi toute sa longueur est de 10 pieds 11 pouces et demi. Mémoires d'Artillerie de Saint-Remi. (Q)

DEMI-CANON de France ou COULEVRINE, est un canon de 16 livres de balle, qui pese 4100 livres, et qui est long de 10 pieds mesurés depuis la bouche jusqu'à l'extrémité de la première plate-bande de la culasse : depuis cet endroit jusqu'à l'extrémité du bouton, il a 10 pouces ; en sorte que toute sa longueur est de 10 pieds 10 pouces. (Q)

DEMI-CASE, au Trictrac, se dit de celle où il n'y a qu'une dame abattue sur une flèche.

DEMI-CEINT, s. m. (Histoire moderne) ceinture faite de chainons de métal, anciennement à l'usage des femmes. Il partait à droite et à gauche du demi-ceint, d'autres chaînes pendantes avec des anneaux où l'on accrochait les clés, les ciseaux, les étuis, etc. Il y avait des demi-ceints d'argent, de fer, de laiton, de cuivre, de plomb, d'étain, etc. il y en avait aussi d'argentés et de dorés.

DEMI-CEINTIER, s. m. (Art mécanique) c'est un des noms que les Chaînetiers prennent dans leurs statuts, parce que c'étaient eux qui faisaient les demi-ceints lorsqu'ils étaient à la mode. Voyez l'art. DEMI-CEINT.

DEMI-CERCLE, s. m. en Géométrie ; c'est la moitié d'un cercle ou l'espace compris entre le diamètre d'un cercle et la moitié de la circonférence. Voyez CERCLE.

Deux demi-cercles ne peuvent pas s'entre-couper en plus de deux points : ils peuvent se couper ou se toucher en un seul ; mais deux cercles entiers, dès qu'ils se coupent, se coupent nécessairement en deux points. (O)

DEMI CERCLE est aussi un instrument d'Arpentage, que l'on appelle quelquefois graphomètre. Voyez ARPENTAGE et GRAPHOMETRE.

C'est un limbe demi-circulaire, comme F I G (Pl. d'Arpent. figure 16.) divisé en 180 degrés, et quelquefois divisé en minutes diagonalement ou autrement. Ce limbe a pour sous-tendante le diamètre F G, aux extrémités duquel sont élevées deux pinnules. Au centre du demi-cercle ou du demi-diamètre, il y a un écrou et un style, avec une alidade ou règle mobile, qui porte deux autres pinnules, comme H, I. Le tout est monté sur un bâton ou support, avec un genou.

Le demi-cercle en cet état n'est pas différent de la moitié du théodolite ou demi-bâton d'Arpenteur : toute la différence consiste en ce qu'au lieu que le limbe du bâton d'Arpenteur étant un cercle entier, donne successivement tous les 360 degrés ; dans le demi-cercle les degrés allant seulement depuis 1 jusqu'à 180, pour avoir les autres 180 degrés, c'est-à-dire ceux qui vont depuis 180 jusqu'à 360, on les gradue sur une autre ligne du limbe, en-dedans de la première ligne.

Pour prendre un angle avec le demi-cercle, placez l'instrument de manière que le rayon C G puisse répondre directement et parallèlement à un côté de l'angle à mesurer, et le centre C sur le sommet du même angle.

La première de ces deux choses se fait en visant par les pinnules F et G, qui sont aux extrémités du diamètre, à une marque plantée à l'extrémité d'un côté : et la seconde, en laissant tomber un plomb du centre de l'instrument. Après cela, tournez la règle mobîle H I sur son centre vers l'autre côté de l'angle, jusqu'à ce que par les pinnules qui sont élevées sur cette règle, vous puissiez apercevoir la marque plantée à l'extrémité du côté : alors le degré que l'adidade coupe sur le limbe, est la quantité de l'angle proposé.

Quant aux autres usages du demi-cercle, ils sont les mêmes que ceux du bâton d'Arpenteur, ou théodolite. Voyez BATON D'ARPENTEUR, GRAPHOMETRE, PLANCHETTE. (E)

DEMI-CLE, s. m. (Marine) c'est un nœud que l'on fait d'une corde sur une autre corde, ou sur quelqu'autre chose. (Z)

DEMI-DIAMETRE, s. m. (Géométrie) c'est une ligne droite tirée du centre d'un cercle ou d'une sphère, à sa circonférence ; c'est ce que l'on appelle autrement un rayon. Voyez DIAMETRE, CERCLE, YONAYON.

Les Astronomes évaluent ordinairement en demi-diamètres de la terre, les distances, les diamètres, etc. des corps célestes ; ainsi ils disent que la lune est éloignée de la terre d'environ 60 demi-diamètres de la terre, que le demi-diamètre du soleil est environ égal à 100 demi-diamètres de la terre, etc. Voyez TERRE. Voyez aussi SOLEIL, PLANETES, etc.

Pour connaître en demi-diamètres de la terre les demi-diamètres des principales planètes, supposant que le véritable demi-diamètre du soleil vaut 100 demi-diamètres de la terre, et ayant le rapport des diamètres des planètes principales à celui du soleil, voyez DIAMETRE, PLANETES, SOLEIL, etc.

Le demi-diamètre d'une planète n'est proprement que la moitié de l'angle sous lequel le diamètre de cette planète est Ve de la terre. Cet angle est proportionné à la grandeur apparente de la planète. Les demi-diamètres du soleil et de la lune sont à-peu-près égaux, quoique ces astres ne le soient pas. Voyez -en la raison à l'article APPARENT. (O)

DEMI-CORDE ou VOIE DE BOIS, (Commerce) voyez l'article CORDE. La demi-corde est ce qu'il peut y avoir de buches dans une membrure haute de quatre pieds, et longue de quatre.

DEMI-FUTAYE ou HAUT-REVENU, (Commerce) forêt dont les arbres ont depuis quarante ans jusqu'à soixante. Voyez BOIS, FORET.

DEMI-GORGE, s. f. en terme de Fortification, est le prolongement de la courtine depuis l'angle du flanc, ou le flanc, jusqu'à la rencontre de la capitale du bastion. Voyez BASTION.

La demi-gorge du bastion doit être au moins égale au flanc, afin que le bastion soit bien proportionné ; ainsi elle peut avoir depuis vingt jusqu'à trente taises : elle peut être plus grande, lorsque l'angle du polygone que l'on fortifie est fort obtus. De grandes demi-gorges sont plus avantageuses que de petites, parce qu'elles rendent le bastion plus grand, et capable d'un plus grand nombre de retranchements pour sa défense : d'ailleurs les bombes et les mines font moins de ravages dans un grand bastion que dans un petit.

La demi-gorge dans les différents ouvrages de Fortification, est la moitié du côté qui les termine vers la place, ou sur lequel ils sont construits.

Ainsi les demi-gorges des demi-lunes sont les parties de la contrescarpe comprises entre son angle rentrant et l'extrémité des faces de la demi-lune.

DEMI-GORGES des places d'armes du chemin couvert, sont les parties du côté intérieur sur lesquelles se font les places d'armes. Voyez PLACES D'ARMES. (Q)

DEMI-HOLLANDE, s. f. (Commerce) toiles de lin blanches et fines, qui se fabriquent presque toutes en Picardie, sur quinze aulnes de long et trois quarts de large.

DEMI-JETTE, (Danse) pas de danse. Voyez COUPE DU MOUVEMENT, MBEOMBE.

DEMI-JEU, A DEMI-JEU, terme de Musique instrumentale, qui répond à l'Italien sotto voce ou mezza voce, et qui indique une manière de jouer qui tienne le milieu entre le fort et le doux. Voyez ces deux mots. (S)

DEMI-LUNE, (terme d'Architecture) portion circulaire en tour creuse, qu'on emploie avec assez de succès dans la distribution des portes-cochères, lorsque la voie publique est trop resserrée pour le passage des voitures ; dans l'intérieur des cours, pour donner plus d'étendue aux murs de face, et faciliter les dégagements, pour l'entrée des remises, des écuries, des cuisines et offices, ou pour éclairer des anti-chambres, des salles à manger, ou enfin pour autoriser un autre genre d'architecture dans les élevations, qui ne pourrait être continuée la même au pourtour de la cour, par quelque considération particulière.

En général il faut savoir que les plans quadrangulaires sont préférables aux circulaires. Ces derniers ont quelquefois plus de grâce, mais ils dégénèrent en architecture efféminée, qui ne peut être autorisée que par le genre d'une décoration particulière. L'architecture rectiligne au contraire a quelque chose de plus ferme et de plus analogue à la virilité de l'ordre dorique ; expression dont on fait usage assez ordinairement au rez-de-chaussée des cours et des façades des bâtiments, du côté de l'entrée. (P)

DEMI-LUNE, terme de Fortification, est un ouvrage presque triangulaire qu'on construit vis-à-vis les courtines, et qui est composé de deux faces L M, M N, Pl. IV. de Fortific. fig. 2. qui forment un angle saillant L M N vers la campagne, et de deux demi-gorges R L, R N, prises sur la contrescarpe de la place.

Cet ouvrage est appelé ravelin dans les anciens auteurs qui ont écrit sur la Fortification ; mais le terme de demi-lune a prévalu depuis. Voyez CONTRE-GARDE.

Pour construire une demi-lune vis-à-vis une courtine 3 F, il faut marquer deux points O et P sur les faces E 1, H 2 des bastions qui accompagnent cette courtine, à quatre ou cinq taises de distance des angles de l'épaule E et H : puis du point F pris pour centre, et de l'intervalle F O, décrire un arc qui sera coupé par le prolongement de la perpendiculaire B R dans un point M, lequel sera le sommet de l'angle saillant de la demi-lune. On tirera après cela les lignes M O, M P, qui couperont la contrescarpe en L et en N, et l'on aura M L et M N qui seront les faces de la demi-lune, dont L R et R N seront les demi-gorges.

La ligne R M tirée de l'angle saillant de la demi-lune à l'angle de la contrescarpe, se nomme sa capitale.

Le parapet et le rempart de la demi-lune se mènent parallélement à ses faces. Le parapet a trois taises d'épaisseur, et le terre-plein du rempart quatre de largeur.

La demi-lune sert principalement à couvrir la courtine, les flancs, et les portes des villes qui se construisent au milieu des courtines, comme dans le lieu le mieux défendu de la place.

Les faces des bastions n'étant défendues que par le feu des flancs opposés, l'approche de leur fossé ne peut être défendue que fort obliquement par ces mêmes flancs. La demi-lune augmente la difficulté de cette approche, et par conséquent la force de la place.

Les parties r O, P n des faces des bastions comprises entre le prolongement des faces de la demi-lune et le prolongement de sa contrescarpe, lui servent de flancs : ce sont ces parties qui flanquent ses faces et son fossé.

On prend les points O et P à quatre ou cinq taises des angles de l'épaule E et H, c'est-à-dire vers l'extrémité du parapet et de la banquette des flancs aux angles de l'épaule, afin que toute la partie des faces qui est vis-à-vis le fossé de la demi-lune puisse défendre ce fossé ; ce qui n'arriverait point si les faces de la demi-lune étant prolongées, aboutissaient aux angles de l'épaule E et H : l'épaisseur du parapet en cet endroit occuperait une partie de l'espace qui flanque la demi-lune, et alors elle ne serait point défendue par un feu égal à la largeur de son fossé.

Pour augmenter la défense du fossé de la demi-lune, on y construit, lorsque ce fossé est sec, des traverses ou places d'armes m m. Voyez TRAVERSES et PLACES D'ARMES.

On fait quelquefois des flancs aux demi-lunes ; alors elles ressemblent à des bastions détachés de l'enceinte.

Pour faire des flancs à une demi-lune a b c d, il faut des points b et d porter dix taises sur ses faces, sept sur les demi-gorges ; puis joindre les extrémités de ces mesures par les lignes g e, h f, qui seront les flancs de la demi-lune.

Ces flancs doivent avoir un rempart et un parapet comme les faces : ils servent principalement à la défense du chemin couvert qui est vis-à-vis les faces des bastions, lequel peut en être enfilé. Voyez ENFILER.

Comme ces flancs ne peuvent se construire sans découvrir l'épaule du bastion, ils sont condamnés par plusieurs ingénieurs : cependant M. de Vauban s'en est servi dans beaucoup de places.

On construit quelquefois une autre demi-lune u l dans la première, pour en augmenter la défense. Voyez REDUIT.

On couvre aussi dans plusieurs occasions la demi-lune par une espèce de contregarde, qui se construit comme celle qui est devant le bastion. Voyez CONTRE-GARDE. Mais l'usage le plus ordinaire est de la couvrir par de grandes lunettes. Voyez TENAILLON.

On fait un pont sur le fossé des demi-lunes placées vis-à-vis les portes des villes : il se construit vers le milieu d'une des faces de la demi-lune. Il a un pont-levis qui touche immédiatement la face de cet ouvrage. Le rempart est coupé en cet endroit à-peu-près de la largeur du pont, en sorte que du pont on entre de plain-pié dans la demi-lune. (Q)

DEMI-LUNE, (Jardinage) c'est ordinairement la moitié d'un cercle, tel que le bout d'un parterre tracé en demi-lune au-dessus du principal bassin. On dit encore la demi-lune d'une patte-d'oie, d'une étoile. (K)



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