S. m. en Cosmographie, signifie une des saisons de l'année qui commence, dans les parties septentrionales de l'hémisphère que nous habitons, le jour que le soleil entre dans le premier degré du belier, qui est ordinairement vers le 20 de Mars, et finit quand le soleil sort du signe des jumeaux, c'est-à-dire, le jour que le soleil parait décrire le tropique du cancer, pour s'approcher ensuite du pôle méridional. Voyez SAISON.

En général le printemps commence le jour auquel la distance de la hauteur méridienne du soleil au zénith étant dans son accroissement, tient le milieu entre la plus grande et la plus petite. La fin du printemps tombe avec le commencement de l'été. Voyez ETE.

Quand nous avons le printemps, les habitants des parties méridionales de l'autre hémisphère ont l'automne, et réciproquement ; le premier jour de notre printemps et le premier jour de l'automne, les jours sont égaux aux nuits par toute la terre ; depuis le premier jour du printemps jusqu'au premier jour de l'été, les jours vont en croissant, et sont plus grands que les nuits ; et cette double propriété des jours caractérise aussi le printemps. C'est dans cette saison que les arbres reverdissent, et que la terre échauffée par l'approche du soleil, recommence à produire des fleurs et des fruits. V. ÉQUINOXE, SOLSTICE, etc. (O)

PRINTEMS SACRE, vœu du, (Littérature) le vœu du printemps sacré était celui par lequel on avait consacré aux dieux tout ce qui naitrait depuis le premier de Mars jusqu'au premier de Mai. On spécifiait dans ce vœu ce qu'on promettait : quod ver attulerit, vel ex suillo, vel ex ovillo, vel ex caprino, vel ex bovillo grege.

Cette sorte de vœu s'appelait en latin ver sacrum, comme il parait par Tite-Live, liv. XXII. Servius sur le VII. de l'Enéide, et Nonius ; ils disent tous que le printemps sacré comprenait le bétail né dans les calendes de Mars et le dernier jour de Mai ; mais ils ne disent point que chez les Romains ce vœu renfermât le fruit des femmes, c'est-à-dire les enfants. Festus et Strabon, liv. V. nous assurent seulement qu'anciennement d'autres peuples d'Italie qui pratiquaient ce vœu, lorsqu'ils étaient en quelque grand danger, y comprenaient aussi les enfants qui naissaient durant ce printemps-là ; en ce cas ils les élevaient jusqu'à l'âge d'adolescence ; et alors, après les avoir voilés, ils les envoyaient hors de leurs confins afin qu'ils allassent chercher d'autres terres et d'autres lieux pour habiter. La superstition est capable de dépouiller les hommes des sentiments même de la nature : Tantum religio potuit suadere malorum ! (D.J.)

PRINTEMS, maladies du, (Médecine) c'est la saison la plus saine de l'année ; ses maladies les plus ordinaires, et qui se dissipent presque toujours d'elles-mêmes, sont des fièvres légères, des pustules, des hémorrhagies, des rhumes de cerveau, des flux d'humeurs et autres de ce genre. Il faut tâcher de s'en garantir en diminuant la quantité d'aliments qu'on prenait en hiver, en usant de boissons plus ténues, en faisant beaucoup d'exercice, et surtout en évitant de prendre trop tôt les habits de cette saison.