S. f. (Mesure itinéraire) La parasange ou parasangue était une mesure fort en usage chez les Perses. Cette mesure était originairement la moitié du schoene, c'est-à-dire, de trente stades, dont chacun est de 600 pieds grecs. Mais Pline se plaint que les auteurs ne s'accordent pas sur l'étendue que doit avoir la parasange. Les uns, dit Strabon, la fixent à 30 stades, d'autres lui en donnent 40, et d'autres 60. Le savant Dodwel remarque qu'avec le temps on transporta le nom de schoene à la parasange. En effet, puisqu'il y avait des schoenes de 30 stades, qui sont la mesure de la parasange dans son origine, il y eut des parasanges de 60 stades, qui sont la mesure originelle du schoene. Casaubon cite un fragment de Julien l'architecte, qui dit que la mesure la plus ordinaire des parasanges de son temps, était de 40 stades. Il est bien apparent qu'on ne fixa la parasange à 40 stades, qu'après que les Romains se furent introduits dans l'Orient. On la préféra sans doute pour la facilité d'évaluer leurs milles en parasanges, et pour éviter les fractions ; car un parasange de 40 stades (en supposant que par le stade on entend 125 pas géométriques), répond précisément à 5 mille pas romains : or des parasanges de 25, de 30, de 60 stades font nécessairement des fractions toujours incommodes dans les calculs. Enfin, comme c'est l'estimation des peuples qui règle la valeur des mesures de distance, elles ne peuvent manquer de varier sans cesse. Quand les Macédoniens regnèrent en Perse, ils abolirent toutes les anciennes mesures, et y substituèrent les leurs. (D.J.)