Algèbre

adject. On appelle ainsi le Jeudi de la Semaine-sainte, ou celui qui précède immédiatement la fête de Pâques, à cause de la cérémonie de l'absoute qui se fait ce jour-là. Voyez ABSOUTE.

ABSOLU ; nombre absolu, en Algèbre, est la quantité ou le nombre connu qui fait un des termes d'une équation. Voyez ÉQUATION et RACINE.

Ainsi dans l'équation x x + 16 x x = 36, le nombre absolu est 36, qui égale x multiplié par lui-même, ajouté à 16 fois Xe

S. f. (Ordre encyclopédique, Entendement, Raison, Science de la nature, Science des êtres réels, des êtres abstraits, de la quantité ou Mathématiques, Mathématiques pures, Arithmétique, Arithmétique numérique, et Algèbre) c'est la méthode de faire en général le calcul de toutes sortes de quantités, en les représentant par des signes très-universels. On a choisi pour ces signes les lettres de l'alphabet, comme étant d'un usage plus facîle et plus commode qu'aucune autre sorte de signes. Ménage dérive ce mot de l'Arabe Algiabarat, qui signifie le rétablissement d'une chose rompue ; supposant faussement que la principale partie de l'Algèbre consiste dans la considération des nombres rompus. Quelques-uns pensent avec M. d'Herbelot, que l'Algèbre prend son nom de Geber, philosophe Chimiste et Mathématicien célèbre, que les Arabes appellent Giabert, et que l'on croit avoir été l'inventeur de cette science ; d'autres prétendent que ce nom vient de gefr, espèce de parchemin, fait de la peau d'un chameau, sur lequel Ali et Giafur Sadek écrivirent en caractères mystiques la destinée du Mahométisme, et les grands événements qui devaient arriver jusqu'à la fin du monde ; d'autres le dérivent du mot geber, dont avec la particule al on a formé le mot Algèbre, qui est purement arabe, et signifie proprement la réduction des nombres rompus en nombres entiers ; étymologie qui ne vaut guère mieux que celle de Ménage. Au reste il faut observer que les Arabes ne se servent jamais du mot Algèbre seul pour exprimer ce que nous entendons aujourd'hui par ce mot ; mais ils y ajoutent toujours le mot macabelah, qui signifie opposition et comparaison ; ainsi Algebra-Almacabelah est ce que nous appelons proprement Algèbre.

S. m. (Algèbre) c'est une quantité composée de deux parties, ou de deux termes liés par les signes + ou-(voyez MONOME) ; ainsi a + e et 5-3 sont des binomes.

Si une quantité algébrique a trois parties, comme a + b + c, on l'appelle trinome ; si elle en a davantage, on la nomme quadrinome, etc. et en général multinome. Voyez TRINOME.

adj. (Algèbre) on donne ce nom à la puissance qui est immédiatement au-dessus du cube, c'est-à-dire au carré-quarré, ou à la quatrième puissance. Voyez PUISSANCE, RACINE, QUARRE-QUARRE, etc. (E)
adj. quantité cherchée, (Algèbre ou Géométrie) Les Géomètres ou les Algébristes appellent ainsi la quantité qu'il s'agit de découvrir quand on propose un problème. Si l'on demandait, par exemple, que l'on déterminât le nombre, lequel multiplié par 12 produise 48, on trouverait que le nombre 4 est la quantité cherchée, etc. Chambers. (E)