adj. en Physique, signifie ce qui produit le froid. Voyez FROID.

Quelques philosophes, principalement Gassendi et les autres philosophes corpusculaires, nient que le froid soit une simple privation ou absence du feu ; ils soutiennent qu'il y a des parties frigorifiques réelles, aussi-bien que des particules ignées ; et selon eux, c'est de ces parties que vient le froid et le chaud. Quelques philosophes modernes n'admettent point d'autres particules frigorifiques que les sels nitreux qui nagent dans l'air, et qui occasionnent la gelée, lorsqu'ils y sont en grande abondance.

Le docteur Clarck, par exemple, veut que le froid soit produit par certaines particules nitreuses et salines, qui par leur nature ont des formes capables de produire ces effets : c'est ce qui fait, selon lui, que le sel ammoniac, le salpetre, le sel d'urine, et plusieurs autres sels volatils et alkalisés étant mêlés avec l'eau, augmentent très-sensiblement le degré de froid. Ce peut être aussi, selon lui, la raison de ce fait connu de tout le monde, que le froid empêche la corruption, quoique cependant ce ne soit pas une vérité si générale qu'elle ne souffre quelque exception ; puisque les corps les plus durs, dont les pores viennent à être remplis d'eau, et exposés ensuite à la gelée, se brisent et se crevent, et que la gelée détruit les parties de quelques plantes : sur quoi, voyez les art. FROID, GLACE, etc. Chambers.