S. f. (Physique) on appelle ainsi cette vapeur plus ou moins sensible et plus ou moins épaisse qui s'élève de la surface des corps qui brulent. Elle est composée des parties les plus grossières qui servent à l'aliment du feu dans le corps combustible ; savoir des parties terrestres, oléagineuses, aqueuses, et salines. Par conséquent, elle n'est pas fort différente de la flamme (voyez FLAMME) ; et elle peut facilement se convertir en flamme, dès qu'on y joint un peu de feu : c'est pour cela qu'on peut faire prendre flamme avec très-peu de feu à du bois qui fume beaucoup. Comme il y a dans la fumée des parties qui ne peuvent servir de nourriture au feu, telles que les vapeurs, les sels, et la terre ; il est nécessaire que la fumée puisse se dissiper librement, pour que le feu subsiste. Voyez FEU, et l'essai de Physique de Musschenbroeck, ch. xxvj. Voyez aussi CHEMINEE. (O)

FUMEE, (Médecine) Voyez VAPEURS.

FUMEE, (Vénerie) on prend des lapins à la fumée du soufre.

FUMEES sont les fientes des bêtes fauves, et l'on en remarque de trois sortes ; fumées formées, fumées en troches, et fumées en plateaux.

En Avril et Mai, les fumées sont en plateaux ; en Juin et jusque vers la mi-Juillet, elles sont en troches ; et depuis la mi-Juillet jusqu'à la fin d'Aout, elles sont formées en nœud.