adj. (Physique) Voyez HUMIDITE. Les anciens philosophes regardaient l'eau comme le premier humide, primum humidum, et comme la cause ou le principe de l'humidité des autres corps, qui sont plus ou moins humides, selon qu'ils tiennent plus ou moins de cet élément. Voyez EAU et ELEMENT. Chambers.

HUMIDE, (Médecine) l'une des quatre qualités premières par lesquelles les Galénistes distinguaient les tempéraments et les vertus médicinales des aliments et des remèdes. Voyez QUALITES, Médecine.

HUMIDE, VOIE, (Chimie) procéder à la dissolution d'un sujet chimique par la voie humide ; c'est ainsi qu'on s'exprime pour désigner une dissolution, à laquelle on emploie un menstrue salin dissous dans de l'eau, lorsque la même dissolution se peut exécuter, et est usitée dans l'art, par l'application du même menstrue, sous forme seche ou concrete ; ce dernier moyen est connu sous le nom de voie seche : (Voyez SECHE, voie) c'est ainsi qu'on dit préparer le kermès minéral, ou le foie de soufre, par la voie humide, ou par la voie seche, selon qu'on y emploie l'alkali fixe dissous dans de l'eau, ou l'alkali fixe concret, etc. &c. Voyez SOUFRE, KERMES MINERAL, NSTRUETRUE. (b)

HUMIDE RADICAL, (Médecine) c'est un terme fort employé par les anciens, pour désigner la matière balsamique, onctueuse, qui selon eux donne la fléxibilité, la souplesse, à toutes les parties solides des corps animés, et sert à alimenter le feu de la vie, la chaleur naturelle qui y subsiste avec elle, et à empêcher le desséchement des fibres, par l'effet de cet agent physique, qui tend à dissiper, à consumer entièrement cette matière et ce qui la contient, lorsqu'il vient à trop dominer, comme dans les fièvres ardentes, dans l'éthisie, et qu'elle ne lui suffit pas pour son entretien. Voyez CHALEUR ANIMALE, RADICAL.