S. f. (Arts mécaniques) pièce de bois de charronage de deux à trois pieds de long, courbée, et qui fait une partie du cercle de la roue d'un moulin, d'un carrosse, d'une charrette et autres voitures.

Il faut 1°. remarquer sur les jantes des roues, qu'elles doivent être bien chantournées : 2°. que quoiqu'elles n'aient pas besoin d'une épaisseur considérable, cependant il est nécessaire de leur en donner une d'autant plus grande, que les tenons des rais seront forts : 3°. il faut encore avoir attention que les jantes soient faites de courbes naturelles, afin que leurs fibres ne soient point coupées : 4°. il ne faut laisser aux jantes aucun aubier, car si l'aubier est dans la partie concave de la jante, le tenon du rais fera éclater l'aubier, et ce rais sera comme inutîle ; si au contraire l'aubier est dans la partie convexe de la jante, les bandes, et particulièrement les bouts des bandes, seront forcés par la charge de la voiture, à entrer dans la jante ; pour lors la roue perdant sa rondeur, aura plus de peine à rouler, ira par sauts et par secousses, qui contribueront beaucoup à sa destruction entière, et à casser la bande qui porterait à faux. Voyez nos Planches de Charron. (D.J.)

JANTES, dans l'Artillerie, ce sont six pièces de bois d'orme dont chacune forme un arc de cercle, et qui jointes ensemble par les extrémités, font cercle entier, qui avec un moyeu et douze rais, composent les roues de l'affut du canon.

L'épaisseur des jantes varie suivant la pièce à laquelle le rouage qu'elles forment est destiné. Aux pièces de vingt-quatre les jantes ont six pouces de haut, et quatre pouces d'épaisseur ; à celles de seize, cinq pouces de haut, et trois pouces et demi d'épaisseur ; aux pièces de douze, quatre pouces huit lignes de haut, et trois pouces trois lignes d'épaisseur ; à celles de huit, quatre pouces et demi de haut, et trois pouces et demi d'épaisseur ; enfin aux pièces de quatre, quatre pouces de haut, et deux pouces et demi d'épaisseur.