v. act. (Grammaire, Art mécanique) c'est étendre ou poser à terre, ou sur une surface, un corps selon la plus grande de ses dimensions, ou peut-être selon celle qui est verticale, quand il est droit. Un corps couché est incliné ou panché le plus qu'il est possible.

COUCHER, en Astronomie, est le moment où le soleil, une étoîle ou une planète disparait, ou se cache sous l'horizon. Voyez COUCHANT et LEVER.

Comme la réfraction élève les astres, et nous les fait paraitre plus hauts qu'ils ne sont réellement, le soleil et les étoiles nous paraissent encore sur l'horizon, lorsqu'ils sont réellement dessous ; ainsi la réfraction fait que les astres nous paraissent se coucher un peu plutard qu'ils ne font réellement, et au contraire se lever un peu plutôt. Voyez REFRACTION.

Les astronomes et les poètes distinguent trois sortes de coucher des étoiles, le cosmique, l'achronyque, et l'héliaque. Le premier, quand l'étoîle se couche en même temps que le soleil, voyez COSMIQUE : le second, quand l'étoîle se couche en même temps que le soleil se leve, voyez ACHRONYQUE : et le troisième, quand l'étoîle se perd dans les rayons du soleil, voyez HELIAQUE. Pour trouver par le globe le temps auquel le soleil et les étoiles se couchent, voyez GLOBE. (O)

COUCHER (Jurisprudence) Ce terme est usité dans les comptes ; on dit coucher une somme ou article en recette, dépense et reprise, ou pour mémoire ; c'est-à-dire l'employer ou comprendre dans le compte. (A)

COUCHER LA PASTE, en Boulangerie ; c'est la mettre dans des toiles ou dans des bannes, pour la faire gonfler et revenir : on la laisse dans ces toiles environ une heure, après quoi on l'enfourne.

COUCHER D'ASSIETE, en terme de Doreur sur bois ; c'est coucher une couleur rougeâtre sur une pièce déjà reparée, pour la préparer à recevoir l'or.

COUCHER, en terme d'Evantailliste ; c'est étendre la première couleur sur le papier, pour le rendre susceptible de toutes les autres couleurs dont on voudra le peindre.

COUCHER, en Jardinage, se dit d'une branche qu'on étend par terre pour faire des marcottes.

COUCHER, (Manège) Se coucher sur les voltes ; c'est lorsque le cheval a le cou plié en dehors, et porte la tête et la croupe hors la volte ; comme lorsqu'en maniant à droite, il a le corps plié et courbé comme s'il allait à gauche. Se coucher sur les voltes est autre chose que volte renversée, et se dit d'un cheval qui en tournant au galop ou aux voltes, panche tout le corps du côté qu'il tourne. Voyez VOLTE. (V)

COUCHER L'OR, (Reliure) Cela se fait en tenant de la main droite le compas avec lequel on a pris l'or, et de la main gauche le pinceau ou blanc d'œuf, dont on fait d'abord une couche sur la tranche, puis on applique l'or. Voyez Pl. II. fig. A.

On prend aussi l'or destiné à mettre sur le dos des livres, tant sur les nerfs que dans les entre-nerfs, avec une carte écorchée de la largeur de l'entre-nerf ; et de même pour les plats où l'on veut mettre des dentelles. Pl. II. fig. D de la Reliure. Voyez DORURE.

COUCHER, Ve act. (Manufacture en laine) C'est sur un drap tondu à fin, ranger le poil, soit avec la tuile, soit avec la brosse, soit avec le cardinal. Voyez l'art. DRAPERIE.