v. act. (Grammaire et Mécanique) ce verbe a un grand nombre d'acceptions différentes, dont voici les principales désignées par des exemples : l'accusation calomnieuse de cet homme que j'aimais, m'a laissé une grande douleur, malgré le mépris que j'en fais à présent. On a laissé cet argent en dépôt. On laisse tout trainer. On laisse un homme dans la nasse et l'on s'en tire. On laisse souvent le droit chemin. Malgré le peu de vraisemblance, ce fait ne laisse pas que d'être vrai. Il faut laisser à ses enfants un bien dont on n'est que le dépositaire, quand on l'a reçu de ses pères. Laissez -moi parler, et vous direz après. Il vaut mieux laisser aux pauvres qu'aux églises. Je me suis laissé dire cette nouvelle. Cette comparaison laisse une idée dégoutante. Ce vin laisse un mauvais gout. Je me laisse aller, quand je suis las de resister. Je ne laisse au hasard que le moins que je peus. Il y a dans cet auteur plus à prendre qu'à laisser, &c.

LAISSER aller son cheval, c'est ne lui rien demander, et le laisser marcher à sa fantaisie, ou bien c'est ne le pas retenir de la bride lorsqu'il marche ou qu'il galope ; il signifie encore, lorsqu'un cheval galope, lui rendre toute la main et le faire aller de toute sa vitesse. Laisser échapper. Voyez ECHAPPER. Laisser tomber. Voyez TOMBER. Laisser souffler son cheval. Voyez SOUFFLER.