(Art mécanique et Grammaire) l'art de polir, consiste à donner aux choses un vernis ou un lustre, particulièrement aux pierres précieuses, au marbre, aux glaces, aux miroirs, ou à quelque chose de semblable. Voyez LUSTRE, etc.

Le poliment ou poli des glaces, des lentilles, etc. se fait après qu'on les a bien frottées pour en ronger les inégalités. Voyez ACTION DE MOUDRE, voyez aussi GLACES, LENTILLE, etc.

Le poliment ou poli est la dernière préparation que reçoit un miroir, avec de la poudre d'émeri ou de la potée. Voyez MIROIR, quant au poli des diamants, etc. Voyez LAPIDAIRE, etc.

POLIMENT, s. m. (Joaill. Sculpt. &c.) c'est l'action qui donne le lustre et l'éclat à quelque pierre ; il se dit aussi du lustre même et de l'éclat qu'une chose a reçu de l'ouvrier qui l'a polie. Cette émeraude a pris un beau poliment ; le poliment de ces marbres est parfait. (D.J.)

POLIMENT des statues, (Sculpture antique) il n'est pas douteux qu'on donnait chez les anciens le poli aux statues de marbre en les cirant. Pline nous l'apprend liv. VII. ch. ix. mais nous ne connaissons plus cette pratique ; plus cette couche de cire était mince, plus les statues conservaient l'esprit du travail du sculpteur : et c'était apparemment dans ce sens, que Praxitele donnait la préférence à celles de ses statues auxquelles Nicias, artiste expérimenté, avait ainsi donné cette espèce de poli. Il est vrai que nous ne voyons dans les statues antiques qui subsistent, aucune trace de cette espèce de poliment ; mais cela ne doit point surprendre ; le temps l'a dû effacer ; la croute était trop mince pour être de durée. J'ajouterai néanmoins que le poliment des anciens parait préférable à celui dont nous nous servons ; car il était exempt de frottement dans l'opération, et diffèrent en cela de celui de la pierre-ponce que nous pratiquons, qui doit nécessairement émousser certaines petites arêtes, dont la vivacité ne contribue pas peu à rendre un travail ferme et spirituel. (D.J.)