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Catégorie : Géométrie
adj. (Géométrie) ce terme exprime, dit-on, un rapport entre deux ou plusieurs choses qui ont la même grandeur, la même quantité, ou la même qualité. Wolf définit les choses égales, celles dont l'une peut être substituée à l'autre sans aucune altération dans leur quantité. Je crois pour moi que toutes ces définitions ne sont pas plus claires que la chose définie, et que le mot égal présente à l'esprit une idée plus précise et plus nette que tout autre mot ou phrase synonyme qu'on voudrait faire servir à l'expliquer. Voyez DEFINITION et ELEMENS.

C'est un axiome en Géométrie, que deux choses égales à une même troisième sont égales entre elles ; que si de choses égales on ôte des choses égales, ou qu'on les leur ajoute, les restes ou les sommes feront encore des quantités égales, etc. Le même M. Wolf dont nous venons de parler, a pris la peine de démontrer ces axiomes dans son Onthologie, §. 349396, comme il a démontré dans son Cours de mathématique que le tout est plus grand que la partie, par un raisonnement si métaphysique, qu'on ne sait plus que penser de la vérité de la proposition. Démontrer des choses si claires, c'est le moyen de les rendre douteuses, si elles pouvaient le devenir.

Les cercles égaux en Géométrie, sont ceux dont les diamètres sont égaux. Voyez CERCLE.

Les angles égaux sont ceux dont les côtés sont inclinés les uns aux autres de la même manière, ou qui sont mesurés par des arcs égaux d'un même cercle, ou par des arcs semblables de cercles différents. Voyez ARC, ANGLE et DEGRE.

Les figures égales sont celles dont les aires sont égales, soit que ces figures soient semblables ou non. Voyez FIGURE.

Les segments d'une sphère ou d'un cercle sont dits d'une égale concavité, lorsqu'ils ont le même rapport aux diamètres des sphères ou des cercles dont ils font partie. Voyez SEGMENT.

Les solides égaux sont ceux qui contiennent autant d'espace l'un que l'autre, c'est-à-dire dont les solidités ou capacités sont égales. Voyez SOLIDE.

Les rapports géométriques égaux sont ceux dont les seconds termes sont de semblables parties aliquotes ou aliquantes de leurs premiers termes. Voyez RAPPORT.

Les rapports arithmétiques égaux sont ceux dans lesquels la différence des deux plus petits termes est égale à la différence des deux plus grands. Voyez RAPPORT. (O)

EGAL, aequabilis, terme de Mécanique ; mouvement égal ou uniforme, est celui par lequel un corps se meut en conservant toujours la même vitesse, sans être ni accéléré, ni retardé. Voyez MOUVEMENT. (O)

EGAL est aussi un terme d'Optique, en tant qu'il s'applique à des choses dont l'égalité n'est qu'apparente, et non réelle. Ainsi on dit, dans l'ancienne Optique, que les choses qui sont vues sous des angles égaux, paraissent égales ; que des parties égales du même intervalle, ou de la même grandeur, vues sous des angles inégaux, paraissent inégales ; que des objets égaux vus à égale distance, paraissent inégaux, lorsque l'un est placé directement, et l'autre obliquement ; et que celui qui est placé directement parait le plus grand.

Toutes ces propositions, que l'on regardait anciennement comme générales et sans restriction, ne sont vraies que quand on compare des objets extrêmement éloignés de nos yeux : car alors leur grandeur apparente dépend principalement et presque uniquement de l'angle visuel ; en sorte que si les angles visuels sont égaux ou inégaux, les objets paraitront égaux ou inégaux, quelle que soit d'ailleurs leur égalité ou leur inégalité réelle. Voyez APPARENT et VISION. (O)

EGAL, (Médecine) ce terme s'applique en Médecine à tout ce qui conserve toujours le même état, à tout ce qui est toujours le même en soi et dans toutes ses parties.

Ainsi l'on dit du pus qu'il est égal, ou d'une consistance égale, lorsqu'il n'est point mêlangé de sanie, et qu'il est le même dans toute sa substance.

Un tempérament est égal, lorsqu'il n'est point sujet à des altérations, lorsqu'il est toujours le même.

Le pouls est égal, lorsqu'il marche avec une teneur égale et successive sans variation, soit par rapport au temps, soit par rapport à la manière dont l'artère bat en se dilatant, et s'affaisse en se resserrant.

L'urine est égale, lorsqu'elle conserve toujours la même apparence ; quand la couleur, la consistance, les matières qu'elle contient, et son sédiment, sont toujours les mêmes ; lorsque toutes ses parties paraissent homogènes.

Les maladies sont égales, lorsque les symptômes et circonstances qui les accompagnent, ne présentent aucune révolution ni changement qui produisent une altération considérable, ou une difference notable dans le jugement que l'on doit porter de la maladie. (d)




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