v. act. c'est, en terme de Boutonnier et Passementier, tortiller ensemble plusieurs poils de chèvre, pour en former un cordon pour faire des boutonnières sur des habits d'hommes et autres, etc. Quoique ce sait-là proprement ce qu'on appelle cordonner, et du cordonné ou cordonnet, les boutonniers en font de soie et même d'or pour leurs différents enjolivements. Il n'y a pour la première espèce qu'à savoir retordre dans le degré qu'il faut, puisque le trop nuirait à l'ouvrage, comme le trop peu ; mais dans les cordonnés ou cordonnets, que l'on pourrait nommer façonnés, c'est-à-dire que l'on fait de différentes couleurs, et qu'on veut assortir à un habit de soie, il faut être au fait des nuances pour saisir l'effet que telle couleur produit auprès de telle autre. On cordonne au rouet ou à la mollette. Le cordonné ou cordonnet s'applique sur une infinité d'étoffes et d'ouvrages ; on s'en sert à border, on s'en sert aussi à terminer les desseins : le cordonné ou cordonnet en forme les contours : on le coud à l'aiguille, etc.