Bonneterie

S. m. (Bonneterie) c'est un grand panier d'osier, à claire voie, rond et oblong, dont l'usage est pour nettoyer les brins de laine que l'on ramasse dessous la claie, après que la laine est battue : on prend ces brins, on les met dans le bernaudoir, et avec une baguette on les agite circulairement jusqu'à ce qu'ils soient ouverts et assez nets pour être ajoutés au reste de la laine battue. Voyez Planche du Bonnetier, fig. 1. un bernaudoir.
S. f. (Bonneterie) instrument dont se servent quelquefois les fouleurs et apprêteurs de bas, pour tirer la laine des ouvrages de bonneterie en les foulant et apprêtant.

L'article 32. des statuts des Bonnetiers de Paris du mois de Juin 1618, et l'article 18. du règlement des bas au métier du 30 Mars 1700, défendent aux fouleurs et apprêteurs de bas, bonnets, camisoles, et autres ouvrages de bonneterie de laine, de se servir de pommelles et cardes de fer, pour apprêter et appareiller ces sortes de marchandises. Savary.

S. m. (Bonneterie) on appelle ouvrages au tricot, bonneterie au tricot, toutes les espèces de marchandises qui se fabriquent ou se brochent avec des aiguilles, comme bas, bonnets, camisoles, gants, chaussons, etc. (D.J.)
S. m. (Bonneterie) travail de celui qui tricote ou qui broche à l'aiguille des bas, des bonnets, et autres marchandises de cette nature, dépendantes du négoce des Bonnetiers ; le tricotage est plus ou moins bon dans un lieu que dans un autre, suivant que les ouvriers sont bien ou mal stilés et conduits, ou que les matières sont bonnes ou mauvaises, ou qu'elles sont plus ou moins bien filées. (D.J.)
v. act. (Bonneterie) action par laquelle on travaille à former avec de longues et menues aiguilles, ou broches de fer ou de laiton poli, certains tissus de soie, de laine, de coton, de chanvre, de lin, ou de poil, en manière de petits nœuds, boucles ou mailles, tels qu'on les voit aux bas, bonnets, camisoles, et autres pareilles marchandises de bonneterie. On dit aussi dans le même sens, brocher des bas, des camisoles, des bonnets, etc. pour dire les tricoter, ou les travailler à l'aiguille ; ce mot se dit aussi des dentelles de soie ou de fil, qui se manufacturent avec des épingles et des fuseaux sur un oreiller, suivant le dessein en papier ou en vélin qui y est appliqué ; ainsi l'on dit tricoter une dentelle, pour dire la travailler avec des épingles et des fuseaux sur l'oreiller. Savary. (D.J.)