S. f. (Manufacture) sorte d'étoffe veloutée qui se manufacture sur un métier, comme le velours ou la peluche, dont le poil qui fait le côté de l'endroit est tout de laine, et la tissure qui en forme le fond est entièrement de fil de chanvre. La tripe s'emploie à divers usages, mais particulièrement à faire des meubles, à couvrir des souliers d'enfants, et des pelotes pour les Chapeliers qui s'en servent à lustrer leurs chapeaux. Furetière dit qu'il y a de l'apparence que ce mot vient de l'espagnol terciopelo, qui veut dire velours, parce que c'est en effet du velours de laine. Savary. (D.J.)

TRIPES, s. f. pl. terme de Boucher, on appelle ainsi à Paris les abattis et issues des bœufs et moutons, que les Tripiers et marchandes Tripières achetent des Bouchers, pour les nettoyer, laver, faire cuire, et ensuite les vendre et débiter, soit en gros, soit en détail. Les tripes et abattis de bœufs consistent aux quatre pieds ; à la pance, qu'on appelle gras-double ; au feuillet, autre partie des entrailles, que les Tripières nomment communément le pseautier ; à la franche-mulle ou caillette ; et à la fraise, qui comprend le mou ou poumon, le foie et la rate ; le palais de bœuf est aussi du nombre des issues. Celles du mouton sont la tête garnie de sa langue, les quatre pieds et la caillette. Savary. (D.J.)