S. m. (Taillanderie) c'est une barre de fer plat ou carré coudée par un bout, de longueur convenable pour embrasser la pièce qu'il doit retenir, et percée à l'autre bout de plusieurs trous pour être attaché sur les plateformes ou pièces de bois qu'il doit retenir. On pratique un talon au bout du côté percé de trous ; il est entaillé dans le bois, ce qui donne de la force au harpon.

Voilà le harpon en bois. Celui en plâtre en diffère, en ce qu'il est environ de deux ou trois pouces de long, et que chaque partie fendue est coudée en sens contraire, ce qui forme le scellement.

L'usage du harpon alors est de retenir les cloisons et pans de bois dans les encoignures ; on emploie les harpons à plâtre où l'on ne peut se servir des autres.

Les anciens les faisaient de cuivre, et ils avaient raison de préférer ce métal au fer qui se décompose facilement, et dont la rouille ou chaux pénétrante perce à-travers les pierres, les marbres mêmes, à l'aide de l'humidité, et les tache. Ils arrêtaient leurs harpons avec le plomb fondu.

HARPON, (Marine) c'est un javelot forgé de fer battu auquel on ente un manche de bois de six à sept pieds de longueur, où l'on attache une corde. Ce harpon a la pointe acérée, tranchante et triangulaire, en forme de flèche. On s'en sert pour la pêche de la baleine, et de quelques autres gros poissons. Au bout du harpon il y a un anneau auquel la corde est attachée ; et lorsqu'on a lancé le harpon, et qu'il est entré dans la baleine, elle se plonge avec vitesse ; on fîle la corde, et l'on la suit par ce moyen. (Z)

HARPONS, (Marine) ce sont des fers tranchants faits en forme de S, que l'on met au bout des vergues pour couper, lors de l'abordage, les hautbans, et autres manœuvres de l'ennemi. (Z)