S. f. en Architecture voyez AIS.

PLANCHE, (Commerce de bois) ais ou pièce de bois de sciage, large et peu épaisse. Les bois dont on fait le plus ordinairement les planches, sont le chêne, le hêtre, le sapin, le noyer, le poirier et le peuplier.

PLANCHE A PAIN, en terme de Blanchisserie, une planche percée jusqu'à la moitié de son épaisseur seulement, de deux rangées de cinq trous du moule, dans lesquels la cire prend la forme de pain. Voyez PAIN, et les fig. Pl. de la Blanchis. des cires, et l'article BLANCHIR.

PLANCHE DE PLOMB, terme et outil de Ceinturier, sur laquelle ils découpent leurs enjolivements.

Cette planche de plomb est de la longueur d'environ 2 pieds sur 6 pouces de large, et 2 pouces d'épaisseur.

PLANCHE, terme de Charron, c'est une pièce de bois longue de 5 pieds, large d'un pied et épaisse d'un pouce, qui sert aux laquais à être derrière le carrosse. Il y a aussi la petite planche en croix, qui se met dessus le lissoir de derrière, et vient s'appuyer sur le milieu de la planche de derrière. Il y a aussi une pareille grande planche au-devant du carrosse, derrière le siege du cocher. Voyez la Pl. du Sellier.

PLANCHE A SOUDER, (Chauderonnier) les Chauderonniers nomment ainsi une planche sur laquelle ils mettent d'un côté leur soudure, et de l'autre l'écuelle du borax, ou celle du zinc, du sel ammoniac et de la poix résine, lorsqu'ils se préparent à souder quelque pièce.

PLANCHES A MOULES, (Cirier) on nomme ainsi dans le blanchissage des cires, des planches d'un pied de large, et de trois pieds et demi de long, sur lesquelles sont les moules pour dresser les pains de cire planche. Savary.

PLANCHE ou PLAQUE, (Comm. de cuivre) dans le commerce de cuivre, on nomme ainsi de grandes pièces de cuivre plates, plus longues que larges, dont les Graveurs en taille-douce se servent pour graver, et que les Chauderonniers emploient à divers de leurs ouvrages. Il y en a de différente grandeur et de différent poids. Savary. (D.J.)

PLANCHE DE BOIS GRAVEE, (Doreur sur cuir) qui sert à imprimer les cuirs. Voyez la Pl. du Doreur sur cuir, et l'article DOREUR SUR CUIR.

PLANCHE RAYEE, en terme d'Eventailliste, c'est une planche creusée de distance en distance, en forme de rayons, pour former les plis du papier d'un éventail, en l'y introduisant avec un jeton ou autre chose semblable. Voyez la Pl. de l'Eventailliste.

PLANCHE DE CUIVRE ROUGE, (Gravure) ce sont des feuilles de cuivre fort minces, sur lesquelles on grave pour tirer ensuite des estampes. Cette feuille s'appelle aussi planche lorsqu'elle est gravée ; ce que l'on imprime dessus se nomme estampe. Voyez GRAVURE EN TAILLE DOUCE.

Le cuivre dont les planches pour graver doivent être faites, et qu'on appelle rosette, doit être doux, plein, sans défaut ; on le plane d'abord sur un tas. Voyez PLANER. On le gratte ensuite avec un grattoir d'acier du côté que doit être la gravure ; on acheve ensuite de le planer avec un marteau très-poli ; on le pose ensuite sur un ais qui porte d'un bout au fond d'un baquet, et de l'autre sur la circonférence du même baquet, qui est rempli aux deux tiers d'eau ; en sorte que la planche de cuivre n'y est point plongée. La planche ainsi arrêtée sur l'ais par quelques points, on la dresse avec un grès pour effacer tous les coups de marteau, en frottant le grès mouillé dessus en long et en large, jusqu'à ce que tous les coups de marteau soient effacés ; on efface ensuite les traits que le grès a faits avec une pierre-ponce rude, et ceux que cette pierre fait, avec une autre pierre-ponce plus douce ; on finit par un charbon de bois de saule bien doux, qui efface tous les traits que la dernière pierre dont on s'est servi a laissés sur la planche. C'est en cet état que les chauderonniers qui fabriquent ces planches les livrent aux graveurs qui les ont commandées, qui les brunissent avant de s'en servir. Voyez BRUNISSOIR et GRAVURE EN TAILLE DOUCE.

PLANCHE, (Graveur en Bois) c'est un petit ais plat de bois de poirier, de buis, ou de quelque autre bois dur, uni, et sans nœud, sur lequel on grave en relief avec des canifs, des échopes, et des ciselets.

PLANCHE DE JARDIN, (Jardinage) c'est un espace de terre plus long que large, en manière de platebande isolée, où l'on élève des fleurs. Les planches d'un jardin sont séparées les unes des autres d'un sentier ; leur largeur est de quatre à cinq pieds, et leur longueur est terminée par celle du jardin, ou le carré dont elles font partie. On borde ces planches de fines herbes dans les beaux jardins potagers ; dans les autres on emploie le buis ou la brique.

On appelle planche costière, celle qui est au pied d'une muraille ou d'une palissade. (D.J.)

PLANCHES, à la monnaie, on se sert de planches pour tenir les moules ; on en place une sur le moule et l'autre dessous ; elles sont de la grandeur des châssis, et on les serre avec la presse à moule et le coin.

Il y a aussi à la monnaie ce que l'on appelle planches gravées ; elles sont ainsi que la figure le représente, et l'oeil dans des objets si simples, en dit mille fois plus qu'un long détail ; il y a assez communément 7 barres sur la planche gravée ; ces barres de reliefs n'ont point de largeur déterminée, leur proportion étant conséquente du métal que l'on jette en moule.

PLANCHE DE HARNOIS, terme de rivière ; sont celles sur lesquelles monte le pilote d'un bateau foncet.

PLANCHE SUR BORD, se dit de la planche que les voituriers des coches sont obligés de mettre en certains endroits suivant les ordonnances.

PLANCHE, (Serrurerie) espèce de petit foncet qui se place dans les serrures benardes ; où il partage la hauteur de la clé en deux parties égales, et reçoit le pertuis qu'on met à cette sorte de serrure. Il y a des planches foncées, hâtées et renversées en-dehors ; des planches foncées et hâtées en crochet ; des planches foncées en fût de vilebrequin. Des planches hâtées et renversées. Après qu'on a tourné celles-ci en rond comme elles doivent être, on observe de les laisser assez larges pour les différentes formes qu'on veut leur donner. Il faut prendre des viroles avec un mandrin qu'on ajuste par-devant, puis les renverser dessus du côté et de la forme qu'on aura limé les viroles au mandrin. On ne fait pas autrement à quelque serrure que ce sait. La planche foncée est une sorte de garde ; elle passe entre les barbes du pêne et la feuille de sauge, ou le ressort qui empêche qu'on n'atteigne avec le crochet les barbes du pêne, la feuille de sauge et le ressort. Elle sert aussi d'ornement. Elle tourne autour des rateaux et étochios, où elle est ajustée. Elle ne doit point excéder les dents du rateau par-dedans le panneton de la clé, afin de ne pas empêcher d'y fendre les rouets nécessaires. On la fait d'un morceau de fer doux, d'épaisseur convenable ; on l'élargit des deux côtés, on la lime, on la place, on fait passer le battant par derrière, on la tourne en rond de la hauteur qui convient ; cette dernière façon se donne à froid ou à chaud. On peut la mettre d'épaisseur en la forgeant ou après qu'elle est forgée.

PLANCHE, (Marine) mets la planche. C'est un commandement que l'on fait à l'équipage de la chaloupe, de mettre une planche dont un bout porte sur le bord de la chaloupe et l'autre à terre, pour servir de passage à ceux qui veulent s'embarquer dans la chaloupe, ou débarquer.

La planche est halée, la grande planche est halée ; c'est une manière de parler pour dire qu'on ne Ve plus à terre, qu'on est embarqué pour rester à bord du navire. Planche est encore une autre pièce de bois qui flotte sur l'eau après le naufrage.

PLANCHES, (Soierie) petits plateaux de bois très-minces, percés régulièrement de trous où l'on fait passer les branches des arcades. Voyez ARCADES. Il y a aussi des plateaux de bois très-minces sur lesquels on plie les étoffes fabriquées.

PLANCHE, terme de Vinaigrier ; c'est une sorte de solive qui presse la lie.