Coupe des pierres

S. m. (Coupe des pierres) est une voute cylindrique quelconque, dont la courbure peut être de différente espèce. Lorsqu'elle est circulaire, on l'appelle plein cintre. Les arches des ponts sont pour la plupart des berceaux cylindriques, principalement lorsque leur longueur excède leur largeur. Voyez CINTRE. (D)

BERCEAU, instrument à l'usage des Graveurs dans la manière noire : il est emmanché dans un morceau de bois de la longueur de quatre pouces, et de la forme d'un cœur allongé, du milieu duquel partirait une espèce de tige évuidée, et propre à être reçue entre les doigts, et à la surface postérieure duquel on aurait pratiqué un gros bouton, propre à s'appliquer dans le creux de la main. Cet outil, qui ressemble à une petite bêche carrée, est en biseau d'un côté ; et de l'autre il est sillonné de traits parallèles entr'eux, qui forment autant de petites dents à l'arc convexe qui termine sa partie supérieure. Le graveur prend cet instrument, applique la convexité de son arc perpendiculairement à la surface du cuivre sur lequel il se propose de graver, et le balançant également de droite à gauche sur des lignes qu'il a tracées pour lui servir de guide, il couvre toute la surface de son cuivre de petits points ; ce qu'on appelle faire le grainage. Voyez GRAINAGE ; voyez GRAVURE en manière noire ; voyez aussi Pl. V. de Gravure, fig. 9. et 10. Il y a des ouvriers qui emmanchent autrement leur berceau ; ce n'est qu'une petite poire, semblable à celle qui sert de manche aux burins. On a des berceaux de toute grandeur, pour satisfaire à toutes sortes de grainage. Voyez aussi la Planche des outils dans la manière noire.

(Coupe des pierres) c'est former une surface plane ; ce qui se fait par le moyen de deux règles, A B, C D fig. 9, que l'on applique sur la pierre, et que l'on regarde d'un point O, tels que les lignes ou rayons visuels O C, O B, touchent la règle A B ; alors les deux règles sont dans un même plan, et la pierre étant taillée selon leur direction se trouve dégauchie. (D)
ou AMAIGRIR UNE PIERRE, (Coupe des pierres) c'est en ôter pour rendre l'angle que font deux surfaces plus aigu. (D)
S. m. (coupe des Pierres) c'est la manière de tailler une pierre sans le secours des panneaux par le moyen des hauteurs et profondeurs qui déterminent ce qu'il en faut ôter, comme si on dépouillait la figure de son enveloppe, ainsi que font les Sculpteurs. (D)
S. f. (Coupe des pierres) du latin dolium, signifie le parement intérieur d'une voute ou d'un claveau creux ; on l'appelle aussi intrados. La surface plane qui passe par la corde d'une douille, s'appelle douille plate : elle sert de préparation à la formation d'une douille concave. (D)

DOUILLE, (Hydraulique) c'est dans le genou d'un instrument pour travailler sur le terrain, une ou deux boites où entrent des bâtons ferrés et pointus qui soutiennent l'instrument. (K)

S. m. (Coupe des pierres) élargissement intérieur des côtés du jambage d'une porte ou d'une fenêtre. Les portes des anciennes églises de Paris et de Reims son ébrasées en-dehors. (D)
S. m. (coupe des pierres) est l'angle formé par la rencontre de deux douilles de voute qui se rencontrent ; les voussoirs qui les lient ont deux branches, dont l'une est dans une voute, et l'autre dans la contiguè. Voyez VOUTE D'ARRESTE. (D)
S. f. (Coupe des pierres) intervalle vide entre deux voutes qui sont l'une sur l'autre, en sorte que la douelle de la supérieure enveloppe l'extrados de l'inférieure, laquelle est quelquefois ouverte, comme au dome des Invalides à Paris.

(Coupe des pierres) du mot épurer, mettre au net, est le dessein d'une voute tracée sur une muraille ou sur le plancher, de la grandeur dont elle doit être exécutée, pour y prendre les mesures nécessaires. Une épure ordinaire est l'extension de la douille C D H G, (fig. 12.) à l'entour de laquelle on met les panneaux de lit C G I K, D L M H, et ceux de tête A B D C, G H , que l'on peut aussi projeter comme F G H E. La figure 12. n°. 1. représente l'épure d'un berceau cylindrique.

S. m. (Coupe des pierres) Tailler par équarrissement est une manière de tailler les pierres sans le secours des panneaux, les ayant seulement préparées en les rendant de forme parallélipipede, pour y appliquer les mesures des hauteurs et profondeurs que l'on a trouvées dans le dessein de l'épure pour chaque voussoir. (D)