S. f. (Cuisine et Médecine) on donne ce nom à toutes les herbes qui se mangent avec le vinaigre, tant feuilles que racines. Les plus en usage sont la laitue, la chicorée blanche et sauvage, le pourpier, la pimprenelle, le cresson, le cochlearia, le cerfeuil, l'estragon, et toutes les plantes antiscorbutiques.

Les salades en général sont bonnes dans différentes maladies, et doivent être préférées aux remèdes pris en décoction, en infusion, ou autrement, parce que le vinaigre et les aromates qui entrent dans la salade redonnent de la vigueur à l'estomac, lui rendent son ressort, et enfin servent à empêcher les irritations, les spasmes et les mouvements convulsifs de ce viscère.

C'est pourquoi le vinaigre est si utîle dans les hoquets, les affections nerveuses de l'estomac, dans le relâchement et l'atonie de la tunique musculeuse. Mais il faut éviter de prescrire ce remède dans l'acescence des humeurs, et lorsque l'estomac est gorgé d'acide.

La salade de cresson, de chicorée sauvage, de cochlearia est la meilleure parce que les parties volatiles de ces plantes tempérées par l'acide du vinaigre, forment un sel neutre, très-utîle pour les tempéraments sanguins et humides.

SALADE, s. f. c'est, dans l'Art militaire, une espèce de casque léger, assez semblable au pot en tête. On lui donne aussi le nom de bourguignote. La salade était appelée morion dans l'infanterie.

On voit, par les commentaires de Montluc, et les autres écrits militaires du même temps, qu'on donnait le nom de salades aux gens de cheval qui en étaient armés. Ainsi, pour exprimer par exemple, qu'on avait envoyé deux cent cavaliers dans un poste ou dans un détachement, on disait, qu'on y avait envoyé deux cent salades. (Q)