Gantier

terme de Gantier ; c'est un morceau de cuir taillé et disposé pour faire un gant.
S. m. (Gantier) nom que les Gantiers et les Peaussiers donnent à une grosse cheville de fer tournée en cercle, sur laquelle ils passent leurs peaux pour les amollir.

S. f. (Gantier) espèce de gants à l'usage des femmes, qui n'a qu'un pouce et point de doigts ; mais seulement une patte terminée en pointe et volante, qui couvre le haut des doigts au-dessus de la main.

Mitaine se dit aussi de certains gros gants de cuir fourrés, qui ont un pouce, et une espèce de sac fermé, qui enveloppe les doigts sans être séparés. Voyez MOUFLE.

Les maîtres Gantiers-Parfumeurs peuvent faire, vendre et garnir toute sorte de mitaines de telle étoffe qu'ils jugent à propos, pourvu qu'elles soient doublées de fourrures.

OCAIGNER un gant, terme de Gantier, c’est après qu’il a été retourné, l’enduire d’une composition de gomme adragant et d’huîle de senteur broyés ensemble, pour le disposer à mieux prendre le parfum qu’on lui donnait du côté de l’endrait. Savari. (D. J.)
v. act. en terme de Gantier-Parfumeur ; c'est élargir les gants sur le renformoir pour leur donner une meilleure forme. Voyez RENFORMOIR.
ou RETOURNOIR, (terme de Gantier) ce sont deux bâtons polis, ronds, et longs de deux pieds, plus gros par le milieu que par les bouts, et faits en forme de fuseaux. L'un se nomme le mâle, et l'autre la femelle ; on les appelle aussi bâtons à gant. On insinue ces bâtons dans les doigts des gants pour les pouvoir retourner aisément sans les chiffonner ni les salir. C'est aussi avec ces bâtons qu'on renforme les gants, c'est-à-dire qu'on les élargit sur le renformoir, afin de leur donner une meilleure forme. Cette opération se nomme bâtonner un gant.