Salines

S. f. (terme de Saline) c'est une espèce de caisse d'osier capable de contenir douze pains de sel. On donne aussi le nom de benate à la quantité de sel qui entre dans la benate. Voyez BENATIERS.
S. m. (Salines) c'est une opération qui consiste à détacher la sangle qui soutient la chèvre, ôter les rouleaux, faire sauter le pivot d'un coup de massue, et donner du mouvement à la chèvre, afin qu'elle coule par son propre poids, et se renverse sur le seuil du banc. Elle se fait par un ouvrier, en présence du contrôleur des cuites, de celui qui est de semaine pour ouvrir les bancs, et d'autres employés. Elle se fait des deux côtés en même temps ; car la poele est chargée de deux chèvres égales. Voyez CHEVRE, BANC, CUITE, LINELINE.

v. n. terme de Salines ; c'est jeter le bois sur la grille dans le travail du sel de fontaine. Voyez SALINE. On donne à l'ouvrier occupé de cette fonction, le nom de champeur. Voyez CHAMPEUR.
S. m. (Salines) c'est ainsi qu'on appelle ceux des ouvriers qui travaillent dans les salines de Franche-Comté, qu'on emploie à mettre le bois sur la grille, et à entretenir le feu sous les poêles.
S. m. (Salines) c'est ainsi qu'on appelle dans les salines de Franche-Comté, les charbons qui s'éteignent sous les poêles ; et qu'on en tire après la salinaison. Voyez l'art. SALINES.
CLISTRER une poesle, (Salines) c’est, après avoir établi une poesle sur son fourneau, fermer les joints des platines avec des étoupes, et enduire le fond de chaux détrempée. Voyez l’art. SEL.
S. m. (Salines) c'est une opération, qui, dans les fontaines salantes, suit celle qu'on appelle le soquement. Pour écailler, on commence par échauffer la poêle à sec, afin qu'elle résiste à la violence des coups qu'il faut lui donner pour briser et détacher les écailles qui y sont adhérentes, et qui ont quelquefois jusqu'à deux pouces d'épaisseur. L'écaillage se fait communément en trois quarts-d'heure de temps, mais on n'y emploie pas moins de trente ouvriers, qui frappent tous à la fois en divers endroits à grands coups de massue de fer ; cependant il y a des écailles si opiniatres, qu'il faut les enlever au ciseau.
(Salines) c'est lier des bâtons de bois de coudrier avec des osiers et de la ficelle, capables de contenir un certain nombre de pains de sel. Voyez BENATES et BENATIERS.
S. m. (Salines) mesure en usage dans nos salines de Moyenvic et autres. Seize fierlins, mesure de Berne, sont évalués à quatre charges et deux tiers de charge, et la charge est évaluée à cent trente livres ; cependant les seize fierlins ne pesent qu'environ cinq cent cinquante à cinq cent soixante livres.
(Salines) les bosses sont des tonneaux qu’on remplit de sel en grain ou sel tiré, destiné à satisfaire aux engagements de la France avec les cantons catholiques suisses ; et la mesure à laquelle on rapporte le contenu d’une bosse, s’appelle un fierlin, dont on a fait le verbe fierlenir. Voyez l’article FIERLIN. La bosse contient seize fierlins, mesure de Berne.