S. f. (Parfumeur) est une pâte que les Parfumeurs font de gomme adragant, de clous de gérofle, de benjoin, brouillés avec l'eau de senteur ou commune. On en fait de bonnes à manger, d'autres qui ne sont propres qu'à bruler pour répandre une odeur agréable.

Les anciens aimaient les pastilles ; ils avaient des personnes qui en trafiquaient. Martial, l. II. p. 88, fait mention d'un Cosmus fameux par ses pastilles.

Ne gravis Hesterno fragres, fescenia, vino,

Pastillos Cosmi luxoriosa voras.

Il ajoute qu'on a beau avoir dans la bouche des pastilles pour corriger la mauvaise odeur de son haleine, et qu'il se fait un mélange qui la rend encore plus insupportable.

Quid quod olet gravius mixtum diapasmate virus ?

Atque duplex animo longius exit odor.

Cette apostille n'est pas vraie, parce qu'il y a des pastilles de bouche qu'on mange, qui adoucissent la mauvaise haleine, et qui servent à la santé. Telles sont les pastilles de cachou. (D.J.)

PASTILLE, en terme de Confiseur ; c'est une espèce de pâte de sucre, dont on dresse des porcelaines pour les desserts ; il y a plusieurs sortes de pastilles qui prennent leur dénomination de la matière principale qui entre dans leur composition, comme pastilles de canelle, de violette, etc.