S. m. (Bijoutier, Metteur en œuvre et autres Artistes) espèce de porte-foret. Cet outil est une branche de fer ou d'acier garnie vers les deux tiers d'une boule de cuivre, au-dessous de laquelle la branche devenue plus grosse et limée carrément, est percée de même à l'intérieur, pour y emmancher le foret que l'on enchâsse avec un repoussoir qui s'introduit par un trou qui traverse la branche au-dessus du foret.

Au-dessus de la boule est un morceau de bois qui traverse la branche, aux deux extrémités duquel s'attache une peau d'anguille qui passe par un anneau qui est en tête de la branche. Pour mettre le drille en jeu, il faut faire tourner l'arbre de fer jusqu'à ce que, reployant la peau d'anguille sur lui-même, la traverse de bois se soit élevée jusqu'à l'anneau de la tête. On appuie ensuite sur les deux extrémités de la traverse, et on la fait descendre rapidement. Entrainé pour lors par la force du mouvement orbiculaire, il n'a besoin que d'être aidé dans son action ; en appuyant sur la traverse, lorsqu'elle se dévide, et allégeant la main, lorsqu'elle se releve. Le foret mu par cette force, agit directement et rapidement sur les parties que l'on veut percer ; on s'en sert particulièrement pour percer les appliques.

Le drille se nomme encore trépan, par la ressemblance qu'il a avec les trépans des chirurgiens, du moins par sa partie inférieure ; mais il est plus connu sous ce nom chez les Horlogers que chez les Metteurs-en-œuvre. Voyez la Planche de Sculpture.