Chapelier

S. m. terme de Chapelier ; c'est ainsi qu'on appelle les façons que l'on donne aux vieux chapeaux en les remettant à la teinture, en leur rendant le lustre, ou en les redressant sous les plombs, et surtout quand on les retourne, et qu'on leur donne une nouvelle colle.

* AFFUSTAGE, (Menuisiers, Charpentiers, et autres ouvriers qui se servent d'outils en fer.) c'est raccommoder la pointe ou le taillant d'un outil émoussé, ou sur la meule, ou sur la pierre à repasser.

v. neut. terme de Chapelier. C'est se servir de l'arçon décrit à l'article précédent : cette opération est représentée (figure première, Planche de Chapellerie.) L L L L sont deux treteaux sur lesquels est posée une claie d'osier W qui en a deux autres H K, H K, à ses extrémités qui sont courbées en-dedans, et qu'on appelle dossiers. Elles servent à retenir les matières que l'on arçonne sur la première, dont le côté antérieur doit être appliqué contre le mur qui a été supprimé dans la figure, parce qu'il l'aurait caché entièrement. Ces mêmes matières sont aussi retenues du côté de l'ouvrier par deux pièces de peau M M, qui ferment les angles que la claie et les dossiers laissent entr'eux.

s. m. terme de Chapelier; ce terme se dit des vieux chapeaux. Leur donner le bouis, c'est les nettoyer et les lustrer. Voyez
Rebouisage.

S. f. (terme de Chapelier) est une certaine quantité de laine ou de poil qu'on a formée par le moyen de l'arçon. Un chapeau est composé de quatre capades que l'on feutre sur le bassin, et que les ouvriers foulent ensuite avec de la lie de vin.

terme de Chapelier, c'est un petit morceau de cuir qu'on met entre la chantrelle et la corde de l'arçon, dont ces ouvriers se servent pour faire voguer l'étoffe. Voyez CHAPEAU, et la fig. 17. Pl. du Chapelier. Voyez aussi l'article CHAMOISEUR, où ce terme a une acception toute différente.
sub. m. terme de Chapelier, c'est parer un ouvrage, ou couvrir une étoffe commune d'une autre qui soit plus belle, afin de faire paraitre le chapeau plus fin par le dehors. Le dorage est une tromperie que font les chapeliers, et cette manœuvre leur est expressément défendue par leurs statuts. V. l'article CHAPEAU.
terme de Chapelier, qui exprime la façon qu'on donne aux chapeaux avec la pièce de cuivre, lorsqu'encore tous chauds et tous mouillés, après être sortis de la foule, on les met sur la forme de bois, afin de les dresser et de les enformer. Voyez CHAPEAU. Dictionnaire du Comm.

ENFICELER un Chapeau, terme de Chapelier, c’est serrer le bas de la forme avec une ficelle ou cordon à l’endrait que les Chapeliers appellent le lien. Voyez CHAPEAU.
v. act. Voyez l'article ESTAMPE.

ESTAMPER, terme de Chapelier ; c'est passer sur les bords des chapeaux l'outil qu'on appelle pièce, afin d'en ôter les plis, et en faire en même temps sortir tout ce qui pourrait y être resté d'eau. Cette opération se fait sur la fouloire, dans le moment que le chapeau vient d'être dressé et enformé. Voyez PIECE et CHAPEAU. Voyez les Planches du Chapelier.

S. m. terme de Chapelier, qui signifie ce qui reste de l'étoffe après avoir fabriqué les quatre capades qui doivent former le chapeau ; et que ces ouvriers ménagent, après l'avoir feutré avec la main, pour garnir les endroits de ces capades qui sont les plus faibles. Voyez CHAPEAU.