S. m. (Histoire, Littérature) dans les universités, homme de lettres qui fait des leçons publiques sur quelque art ou quelque science, dans une chaire où il est placé pour ce sujet. Voyez CHAIRE.

Les professeurs dans nos universités, enseignent la grammaire et les humanités, en expliquant de vive voix les auteurs classiques et en donnant à leurs écoliers des matières de composition, soit en vers, soit en prose, qu'ils corrigent pour leur montrer l'application des règles. Ceux de Philosophie, de Droit, de Théologie et de Médecine, dictent des traités que copient leurs auditeurs, auxquels ils les expliquent ensuite.

Les professeurs des universités d'Angleterre font seulement des lectures publiques pendant un certain temps.

On compte en Angleterre un grand nombre de professeurs, les uns prennent leur nom des arts ou de la partie des Sciences sur laquelle ils donnent des leçons, comme professeur des cas de conscience, professeur d'hébreu, professeur de Physique, de Théologie, de Droit, etc. d'autres tirent le leur des personnes qui ont fondé leurs chaires ou qui y ont attaché des revenus, comme les professeurs Saviliens, d'Astronomie et de Géométrie ; le professeur Lucanien, pour les Mathématiques ; le professeur Margaret qui enseigne la Théologie, etc.

Dans l'université de Paris, après un certain nombre d'années d'exercice, qui est de vingt ans dans quelques nations, et simplement de seize dans d'autres ; les professeurs sont honorés du titre d'émerite et gratifiés d'une pension qu'ils touchent, même après avoir quitté leurs chaires ; récompense bien juste et bien propre à exciter l'émulation.

Il n'y a pas encore longtemps que les professeurs étaient payés par leurs écoliers ; mais depuis l'année 1719, le Roi actuellement régnant, a assigné aux professeurs des honoraires fixes, et a par ce moyen procuré à ses sujets l'instruction gratuite, du-moins dans l'université de Paris.

PROFESSEURS ROYAUX, voyez ROYAL.

PROFESSEURS ROYAUX, on nomme ainsi dans les universités les professeurs, dont les chaires ont été fondées par les rais, et dont le revenu est assigné sur le trésor royal. Le premier de nos rois qui ait fait de ces sortes d'établissements est François I. qui fonda onze chaires ; Henri II. y en ajouta une douzième. Le progrès que les lettres ont fait depuis ont engagé les successeurs de ces princes à en établir de nouvelles ; en sorte qu'aujourd'hui dans le collège royal, on compte dix-neuf professeurs royaux ; il y en a aussi quatre de Théologie en Sorbonne, et autant pour la même science au collège de Navarre.

Henri VIII. en fonda cinq dans chacune des universités d'Angleterre ; savoir, pour la Théologie, l'hébreu, le grec, le Droit et la Physique.