S. f. (Belles Lettres) terme de poétique qui signifie une multiplicité de fables dans un poème épique ou dramatique, au lieu de l'unité d'action qui doit y régner. Voyez FABLE, UNITE, ACTION.

La polymithie est un des plus grands défauts qui puissent se rencontrer dans un poème. Car outre qu'elle y jette la confusion en compliquant des fables ou des actions qui ne concourent pas à un même but, elle partage nécessairement l'intérêt, et par conséquent elle l'affoiblit. Voyez ACTION.

Telle serait l'idée d'une théseïde, d'une héracléïde, d'une achilléïde ou d'autres poèmes semblables, qui comprendraient toutes les actions, toute la vie des héros qui en feraient le sujet, comparées à l'Iliade ou à l'Enéïde. Voyez HEROS, ÉPIQUE.

Quelques pièces de notre ancien théâtre, de Lope de Vega, de Shakespear péchent par la polymithie, l'Henri VI. et le Richard III. de ce dernier ne font point de ces pièces où règne l'unité d'action, ce sont des histoires d'événements arrivés dans le cours de plusieurs années.