S. m. pl. (Littérature) on appelle ainsi dans la Littérature, ceux qui continuent des ouvrages laissés imparfaits par leurs auteurs. On remarque que les continuations sont presque toujours inférieures aux ouvrages commencés. La continuation de Dom Quichotte, celle du Roman comique, sont misérables ; celle de l'Histoire universelle de M. Bossuet ne peut pas se lire. Il en est de même de beaucoup d'autres. Deux raisons font que les continuations sont presque toujours mauvaises : la première, c'est que les ouvrages qu'on continue, et qui en valent la peine, sont pour l'ordinaire de bons ouvrages, faits par des hommes de génie ou de mérite, difficiles à remplacer : la seconde, c'est que le continuateur, même quand il est homme de mérite, se trouve gêné en travaillant d'après les idées d'autrui ; on ne réussit guère qu'en travaillant d'après les siennes. Cela est si vrai, que souvent des ouvrages médiocres ont eu des continuateurs plus médiocres encore. Au reste on a continué quelquefois des ouvrages finis ; témoin le treizième livre ridiculement ajouté à l'Enéide par un poète moderne. (O)