S. f. terme de Littérature, qui signifie la connaissance qu'on donne d'une chose, par des observations et des recherches critiques qu'on fait dessus. De-là est venu le mot de notification, l'action de notifier, de donner la notice ou la connaissance de quelque chose. Ces mots sont également dérivés du latin noscère, connaître. Voyez CONNOISSANCE.

Pour donner la notice d'un livre ou d'un manuscrit, on examine par qui il a été composé, en quel temps, quelle en est la forme, l'écriture, le nombre des pages : on fait un sommaire de ce qu'il contient, on dit par quelles mains il a passé, et comment il est parvenu dans le cabinet ou la bibliothèque qui le possede.

Notice est aussi le titre de certains ouvrages, composés pour faire connaître d'une manière particulière les villes, les provinces, les routes, etc. d'un royaume, les diverses parties d'une province, les villes et les paroisses d'un diocèse, etc.

Tel est le livre intitulé notitia Imperii, et la notice des Gaules que nous a donnée M. de Valais sous le titre de notitia Galliarum, et qui est un recueil des différents noms que les provinces et les villes de France ont portés en différents temps. M. Secousse de l'académie des Belles-Lettres a donné, dans le septième volume des mémoires de cette académie, un projet d'une nouvelle notice des Gaules et pays soumis aux François depuis la fondation de la monarchie, et un essai relatif à ce même projet, qui montre combien un pareil ouvrage serait intéressant, s'il était exécuté par une main aussi habîle que celle qui a tracé le plan.

Les notices des dignités de l'Empire, tant d'orient que d'occident, sont d'un grand usage dans l'étude de l'Histoire, soit romaine, soit ecclésiastique ; cependant elles ne peuvent guère être utiles, dumoins aux jeunes gens, sans d'excellentes notes telles que celles de Pancirole, et sans de fréquentes corrections dans le texte qui est horriblement défiguré ou corrompu.