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Catégorie : Littérature
(Littérature) ce mot qu'on ne peut rendre en français que par périphrase, et qu'on trouve si souvent dans les auteurs, mérite une explication. Il faut savoir, que lorsqu'il regarde le consul ou le préteur qu'on envoyait gouverner les provinces, ce consul ou préteur partait avec deux sortes de puissance, dont l'une se nommait potestas, et l'autre imperium ; la première était le droit de juridiction sur les personnes ; droit qui était déféré par un décret du sénat ; mais la seconde se conférait par une loi que le peuple assemblé faisait exprès. Cette dernière puissance consistait dans un pouvoir suprême donné au consul ou au préteur sur les gens de guerre, comme gens de guerre ; en sorte qu'alors ils avaient sur le militaire pouvoir de vie et de mort, sans forme de procès, et sans appel. Cette grande prérogative se nommait en un seul mot imperium ; prérogative dont le peuple romain retint toujours à lui la collation, la continuation, ou prorogation. Quand c'étaient des magistrats ordinaires, qu'il fallait envoyer dans les provinces, le peuple assemblé par curies, leur conférait ou leur refusait le pouvoir nommé imperium. De même si c'était à quelque personne privée que le gouvernement d'une province fût accordé, par la recommandation de son rare mérite, le peuple s'assemblait par tribus pour lui conférer la puissance nommée imperium. Il résulte de-là, que potestas senatus-consulto, imperium lege deferebatur. (D.J.)
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