Littérature

S. f. (Littérature) expression nouvellement introduite dans la langue, pour désigner certains lieux communs dont nos poètes, dramatiques surtout, embellissent, ou pour mieux dire, défigurent leurs ouvrages. S'ils rencontrent par hasard dans le cours d'une scène, les mots de misere, de vertu, de crime, de patrie, de superstition, de prêtres, de religion, etc. ils ont dans leurs porte-feuilles une demi-douzaine de vers faits d'avance, qu'ils plaquent dans ces endroits. Il n'y a qu'un art incroyable, un grand charme de diction, et la nouveauté ou la force des idées, qui puissent faire supporter ces hors d'œuvre. Pour juger combien ils sont déplacés, on n'a qu'à considérer l'embarras de l'acteur dans ces endroits ; il ne sait à qui s'adresser ; à celui avec lequel il est en scène, cela serait ridicule : on ne fait pas de ces sortes de petits sermons à ceux qu'on entretient de sa situation ; au parterre, on ne doit jamais lui parler.

(Littérature) épithète par laquelle on désignait à Rome la comédie qui se jouait avec l'habit de citoyen romain, appelé toga. (D.J.)
(Littérature) poison dont les Scythes et quelques autres peuples barbares frottaient la pointe de leurs flèches ; le toulola des Indiens modernes est peut-être le même poison ; ce qui est certain d'après le témoignage des historiens, c'est que la plaie touchée par le toxicum des Scythes était mortelle ; d'où vient qu'on a employé le même mot dans la langue latine, pour marquer un poison dont rien ne peut empêcher l'effet. (D.J.)
S. f. pl. (Littérature) nom que donnaient les Romains aux billets ou diplomes que l'empereur accordait à ceux qu'il envoyait dans les provinces, ou qu'il en rappelait, pour que ces personnes eussent le droit de prendre des chevaux de la poste impériale, et d'être défrayés sur toute la route. (D.J.)
S. m. (Belles-lettres) c'est celui qui traduit un livre, qui le tourne d'une langue dans une autre. Voyez le mot TRADUCTION.