terme d'Architecture, voyez ENTABLEMENT.
FRISE, (Marine) cet ornement de sculpture se trouve en plusieurs endroits du vaisseau ; il y en a une sur la dunette. Voyez Pl. I. n°. 31. une frise sur le côté du vaisseau, au château d'arrière.
La frise de l'éperon est faite d'une pièce de bois plate, qui règne entre les deux aiguilles de l'éperon, depuis l'étrave jusqu'à la pointe du même éperon. Voyez Pl. IV. fig. 1. n°. 185. la frise.
FRISE, (Lutherie) cet ornement dans l'orgue, est quelquefois percé à jour ; il y en a au haut des tourelles pour retenir les tuyaux par le haut, comme G H I, fig. 1. et au haut des plates faces, comme K L.
Frise est aussi la plate-bande O P M N, qui sert de socle aux tuyaux et vis-à-vis de laquelle les devants de la laie des sommiers sont placés. Cette plate-bande se peut ôter quand on veut, pour ouvrir les laies, et travailler aux soupapes ; elles sont retenues dans leur place avec des vis en bois ou des tourniquets semblables à ceux qui retiennent les devants de la laie. Voyez LAIE.
FRISE, s. f. (Commerce) sorte d'étoffe de laine qui se fabrique principalement à Colchester, en une halle appelée la halle des Hollandais, ou la halle neuve. On a ordonné qu'il ne se ferait à Colchester aucune frise, connue sous les noms de 54, 60, 68, 80, ou 100 ; mais que deux jours après les avoir fabriquées, on les apporterait à la halle des Hollandais, pour s'assurer par l'examen qu'elles étaient bonnes, et ce avant d'avoir été nettoyées ni foulées. Il est défendu aussi aux foulons de recevoir de frises qui n'ont pas été marquées à la halle. Chambers.
FRISE, en terme de Commerce, espèce de ratine grossière qui n'est pas croisée ; elle est faite de laine frisée d'un côté.
FRISE, (Commerce) toîle forte et ferme d'un bon usé, mais inférieure en finesse à la toîle de Hollande.
FRISE, (Menuiserie) panneau couché dans les lambris entre le panneau du haut et celui d'appui, mais toujours au-dessus de la frise du lambris d'appui. Voyez Planche d'Architecture.
FRISE, Frisia propria, (Géographie) une des Provinces-Unies ; elle est bornée à l'est par la rivière de Lauwers, qui la sépare de la province de Groningue ; au sud par l'Ovérissel ; à l'ouest, par le Zuyderzée ; et au nord, par la mer d'Allemagne. Cette province peut avoir 12 lieues du sud au nord, et 11 du couchant au levant ; son terroir est fertîle en bons pâturages, où l'on nourrit quantité de bœufs et de chevaux de grande taille. La Frise se divise en quatre parties, qui sont l'Ostergow, ou partie orientale ; le Westergow, ou partie occidentale ; le Seven-Wolden, ou les sept forêts ; et les Iles. Les villes de l'Ostergow sont Leuwarde et Doreum : celles de Westergow sont Harlingen, port de mer ; Franeker, université ; Bollswert, ville ancienne, Sneeck, Worcum, Hindelopen, Staveren : le pays de Seven-Wolden, ou des sept Forêts, n'est rempli que de bois et de marécages, et n'a pour ville que Slooten. Les îles sont Ameland, Schelling et Schiermonickoog.
Cette province, après s'être jointe à la confédération, choisit pour son Stadhouder le prince d'Orange ; et cette charge est depuis héréditaire dans sa famille. Pour ce qui regarde la Frise ancienne, qui a eu diverses bornes, et qui a été divisée différemment selon les révolutions arrivées au peuple nommé Frisii par les Romains, c'est un chaos impossible à débrouiller aujourd'hui. On peut cependant consulter les savants qui l'ont entrepris, comme Spener, Altingius, Kempius, Hamconius, et Winsemius. (D.J.)