Poésie latine

S. m. (Poésie latine) mesure de la poésie latine. Les anciens versificateurs latins comptaient quatre sortes de pieds qu'ils appelaient paeons. On leur donna ce nom parce qu'on les employait particulièrement dans les hymnes d'Apollon, qu'on nommait paeans. Le premier paean est composé d'une longue et trois breves, comme colligère ; le second est composé d'une breve, une longue et deux breves, comme resolvère ; le troisième est composé de deux longues, une breve et une longue, comme communicant ; et le quatrième est composé de trois breves et une longue, comme temeritas. (D.J.)
S. m. (Poésie latine) chez les Grecs, c'est-à-dire cadence, et alors il se prend dans le même sens que le mot nombre. Voyez NOMBRE.

Il désigne encore en général la mesure des vers ; mais pour dire quelque chose de plus particulier, le rhythme n'est qu'un espace terminé selon certaines lais. Le mètre est aussi un espace terminé, mais dont chaque partie est remplie selon certaines lais.

Pour expliquer nettement cette différence, supposons un rhythme de deux temps. De quelque façon qu'on le tourne il en résulte toujours deux temps. Le rhythme ne considère que le seul espace : mais si on remplit cet espace de sons ; comme ils sont tous plus ou moins longs ou brefs, il en faudra plus ou moins pour le remplir : ce qui produira différents mètres sur le même rhythme, ou, si l'on veut, différents partages du même espace. Par exemple, si les deux temps du rhythme sont remplis par deux longues, le rhythme devient le mètre qu'on appelle spondée ; s'ils sont remplis par une longue et deux breves, le rhythme, sans cesser d'être le même, devient dactyle ; s'il y a deux breves et une longue, c'est un anapeste ; s'il y a une longue entre deux breves, c'est un amphibraque ; enfin, quatre breves feront un double pyrique. Voilà cinq espèces de mètres ou de pieds sur le même rhythme. Cours de Belles-lettres. (D.J.)

(Poésie latine) saturnius numerus, dans Horace ; les vers saturniens étaient les mêmes que les vers fescenniens, et ces deux noms leur sont venus de deux des plus anciennes villes de Toscane. Saturnia était dans le quartier des Ruselans, vers la source de l'Albegna, et ses ruines portent encore aujourd'hui le nom de sitergna. L'étymologie que nous donnons à ces vers, avec le P. Sanadon, est bien différente de celle qu'ont imaginé les grammairiens, et que les commentateurs ont copié ; mais elle nous parait plus raisonnable. Les curieux trouveront tous les détails qu'ils peuvent désirer sur les vers saturniens, dans le traité de la versification latine du même P. Sanadon. (D.J.)

(Poésie latine) vers latin de quatre mesures précises, mais qui a toujours un dactyle à la troisième mesure, et un spondée à la quatrième.