S. m. (Littérature grecque et romaine) officier qui avait la surintendance et l'administration suprême des gymnases ; Plaute l'appelle gymnasii praefectus.

Le gymnasiarque réglait souverainement tout ce qui regardait la police du gymnase ; sa juridiction s'étendait sur les athletes, et sur tous les jeunes gens qui venaient y apprendre les exercices nécessaires. Il était le dispensateur des récompenses et des châtiments ; et pour marque de son pouvoir sur ce dernier article, il avait droit de porter une baguette, et d'en faire porter devant lui par des bedeaux, toujours prêts à exécuter ses ordres lorsqu'il s'agissait de punir ceux qui contrevenaient aux lois athlétiques : il parait même que cet officier suprême exerçait dans le gymnase une espèce de sacerdoce, et qu'il y prenait soin des choses sacrées. Pausanias témoigne que jusqu'à son temps, le gymnasiarque d'Olympie célébrait chaque année l'anniversaire d'Aetolus ; il était vêtu de pourpre à la célébration des jeux publics.

Les prérogatives du gymnasiarque allaient même jusqu'à lui permettre de célébrer des jeux en son nom propre, comme il est facîle de le recueillir d'une ancienne inscription publiée par Fulvius Ursinus, où il est parlé de Baton le gymnasiarque, qui avait donné des jeux gymniques en l'honneur d'Hercule, et en mémoire du retour de la santé du prince ; dans lesquels jeux il avait proposé des prix pour les combattants. Plutarque dans la vie de Marc-Antoine, nous représente ce romain au milieu d'Athènes, se dépouillant de toutes les marques de sa dignité, pour prendre l'équipage de gymnasiarque, et en faire publiquement les fonctions.

Au reste, tout ce qui concerne les gymnasiarques et les autres officiers des gymnases, est traité si complete ment dans une savante dissertation de M. Vandale de gymnasiarchis, qu'il est à propos d'y renvoyer le lecteur ; car l'Encyclopédie n'a point pour objet les détails de ce genre d'érudition. (D.J.)