adj. (Grammaire et Littérature) du latin tutela, protection, défense, sûreté, est celui qui a pris quelque personne ou quelque bien en sa sauvegarde ou protection. Voyez GARDIEN et PROTECTION.

Les anciens tant grecs que romains, pensaient avoir des divinités tutélaires pour les empires, les villes, les familles. A Troie c'était le palladium ; à Athènes, Minerve ; à Rome, les boucliers sacrés de Numa, et dans chaque famille ses dieux lares ou pénates. Voyez LARES et PENATES.

C'est une opinion ancienne dans le Christianisme et fondée sur l'Ecriture, qu'il y a des anges tutélaires des royaumes, des villes, et même des personnes. Les Catholiques croient que chaque fidèle a depuis le moment de sa naissance un de ces anges tutélaires attaché à sa personne pour le défendre des tentations, le préserver des périls, et l'exciter à l'observation de la loi, et cette créance est un des motifs du culte religieux qu'ils rendent aux anges. Voyez ANGE, DEMON, GENIE, GARDIEN.

Le P. Antoine Macedo, jésuite portugais de Coimbre, a publié un grand ouvrage in-folio, sur tous les saints tutélaires de tous les royaumes, provinces, et grandes villes du monde chrétien, intitulé, Divi tutelares orbis christiani, et imprimé à Lisbonne en 1687. Voyez PATRON, SAINT, etc.