en Musique, adj. pris subst. Le coulé se fait lorsqu'au lieu de marquer chaque note d'un coup d'archet sur les instruments à corde, ou d'un coup de langue sur les instruments à vent, on passe deux ou plusieurs notes sous la même articulation en prolongeant l'expiration, ou en continuant de tirer ou pousser l'archet aussi longtemps qu'il est nécessaire. Il y a des instruments, tels que le clavecin, sur lesquels le coulé parait presque impossible à pratiquer ; et cependant on vient à bout de l'y faire sentir par un toucher doux et lié, très-difficîle à décrire, et que l'écolier apprend plus aisément que le maître ne l'enseigne. Le coulé se marque par une liaison dont on couvre toutes les notes qui doivent être coulées ensemble. (S)

COULE, en terme de Brodeur, c'est un assemblage de deux points faits séparement sur une même ligne, en observant de piquer l'aiguille au second point, à l'endroit où elle est sortie dans le premier.

COULE, (Orfèvrerie et autres Artistes) il se dit de la fusion des soudures, auxquelles il faut donner un degré de chaleur convenable pour que la fusion en soit nette. Il se dit aussi de tout ouvrage jeté en moule.

COULE, s. m. (Salines) issues par lesquelles la rivière qui tombe dans les poêles s'enfuit ; comme ces issues sont souvent cachées, et que l'équille ne suffit pas pour les boucher, alors un ouvrier rompt l'équille, et bouche le coulé avec de la chaux-vive. Voyez SALINES et EQUILLES.