adj. en Musique ; c'est quand au lieu de faire durer une note toute sa valeur, on se contente de la frapper par un son bref et sec au moment qu'elle commence, passant en silence le reste de sa durée. (S)

COUPE, dans la Danse ; c'est un pas qui est composé de deux autres, savoir d'un demi- coupé et d'un pas glissé : ce dernier doit être plié à propos, élevé en cadence, et soutenu gracieusement. Si l'on commence le coupé du pied droit, il faut, ayant le pied gauche devant et le corps posé dessus, approcher le pied droit auprès à la première position, puis plier les deux genoux également, et étant plié on passe le pied droit devant jusqu'à la quatrième position : on s'élève dessus la pointe en étendant les genoux, et du même temps le talon droit se pose et le genou se plie ; mais la jambe gauche se glisse devant jusqu'à la quatrième position, et le corps se posant dessus termine l'étendue du pas.

Il y a encore une autre façon de faire le coupé : le demi- coupé fait, étant élevé sur la pointe, on glisse le pied, dans le même temps qu'il s'éleve, jusqu'à la quatrième position : en le passant, la pointe doit être basse, et la jambe bien étendue ; et à mesure que la jambe gauche passe devant, le genou droit se plie, et renvoye par ce mouvement le corps sur le pied gauche.

Ces deux manières sont bonnes ; mais la première est plus aisée, parce que le corps est plus assuré par le talon droit qui est appuyé.

Il se fait aussi en arrière et de côté, aux positions près, qui sont différentes selon le chemin que l'on doit tenir.

COUPES, (demi -) ce sont des pas de danse que l'on n'exécute bien qu'avec la connaissance des mouvements du coup-de-pié, du genou, et des hanches.

Ces pas ont quatre attitudes, soit qu'on les fasse du pied droit, soit qu'on les exécute du gauche.

1°. En supposant qu'on veuille les faire du pied droit, on mettra le gauche devant à la quatrième position, et le corps sera posé dessus en avant, le pied droit prêt à partir, et sa pointe posée seulement à terre.

2°. On apportera le pied droit contre le gauche à la première position, et l'on pliera également les deux genoux, ayant toujours le corps posé sur le pied gauche, la ceinture non pliée, et la tête fort en arrière.

3°. En demeurant plié, on passera le pied droit devant soi sans se relever à la quatrième position, et l'on apportera le corps dessus en s'élevant sur la pointe du pied droit.

4°. En même temps on apportera le corps sur le pied droit en s'élevant sur la pointe du pied : on aura soin en s'élevant d'étendre le genou, et d'approcher incontinent la jambe gauche, en prenant garde que les deux jambes soient bien étendues lorsque l'on sera élevé sur la pointe du pied. Enfin on laissera poser le talon à terre pour terminer le pas, et pour avoir la facilité d'en faire autant de l'autre pied en observant les mêmes règles. Ces pas sont absolument nécessaires. On suivra les mêmes règles pour les faire en arrière et de côté : mais on ne passera le pied qu'après que l'on aura plié ; autrement on prendrait son mouvement à faux, et l'on ne se releverait pas avec la même facilité.

COUPES DU MOUVEMENT, terme de Danse, pour exprimer un pas qui est un des plus gracieux et des plus gais que l'on ait inventé, par rapport à la variété des mouvements qui sont modérés. Voici la manière de le faire.

Lorsque vous prenez votre demi-coupé en avant, par exemple, vous le pliez très-doucement, et vous vous élevez de même sur le pied qui a passé devant les jambes bien étendues, parce que le corps se portant sur le pied de devant, attire la jambe de devant qui s'étend également : dans le même moment le talon du pied de devant se pose, le genou se plie, et la jambe qui est en l'air s'ouvre un peu à côté ; et le genou qui est plié en s'étendant rejette cette jambe en-devant en vous laissant tomber dessus, et en ne sautant qu'à demi ; c'est ce qu'on appelle demi-jeté.

Ce coupé n'est composé que de deux pas, et ces deux pas renferment deux mouvements différents. Le premier est plier sur un pied, passer l'autre en s'élevant dessus ; et le second plier sur ce pied, et s'élever avec plus de vivacité pour retomber sur l'autre en sautant à demi ; et c'est ce qui rend ce pas gai.

Quand à ceux qui se font de côté, ce sont les mêmes règles, à l'exception que l'on porte le pied à la cinquième position pour le demi-coupé, et à la seconde pour le demi-jeté. D'autres se prennent de la première, et l'on porte le pied à côté à la seconde position en s'élevant dessus, et du même temps on pose le talon à terre pour plier, et pour lors on fait le demi-jeté en croisant à la cinquième position.

COUPE, en terme de Blason, se dit des membres des animaux, comme la tête, la cuisse, etc. qui sont coupés net et séparés du tronc ; au lieu qu'on les appelle arrachés lorsqu'ils ont divers lambeaux et filaments sanglans ou non sanglans qui paraissent avoir été arrachés avec force. Voyez ARRACHE.

Coupé se dit encore des croix, barres, bandes, chevrons, etc. qui ne touchent point les côtés de l'écusson, et qui semblent en avoir été séparés.

Il se dit aussi de l'écu partagé horizontalement par le milieu en deux parties égales. Lomellini à Genèse coupé de gueules et d'or. Chambers et Trev. (V)

* COUPE-CERCLE, instrument de Mathém. C'est une des pointes d'un compas : elle est tranchante, et divise circulairement le papier ou le carton sur lequel on l'appuie. On donne le même nom en Menuiserie à un vilebrequin qui est armé à son extrémité d'une couronne tranchante, au centre de laquelle il y a une pointe qui fixe le vilebrequin, et qui perce un trou tandis que la couronne emporte une pièce circulaire. Voyez TREPAN.

COUPEE, adj. pris subst. en Géométrie, est la même chose qu'abscisse, abscissa, qui est dérivé du latin, et qui signifie la même chose. Voyez ABSCISSE. (O)

COUPEE, adj. pris subst. (Ecriture) est une sorte de lettres dont les pleins sont interrompus au tiers et à la moitié de leurs jambages, ce qui les compose de trois parties qu'on réunit par le moyen d'une rose qu'on exécute à chaque vide. Voyez les Planches.