Théâtre

S. m. (Théâtre des Romains) c'était une sorte de grande machine théâtrale, qu'on levait et qu'on abaissait par le moyen de certains ressorts, et qui avait plusieurs étages ; en sorte qu'il n'est pas surprenant qu'un homme tombant du haut en-bas, se rompit quelque bras ou quelque jambe, comme il arriva à un joueur de flute. Juvenal en parle dans la Satire 4. Ve 122. sic pugnas silicis laudabat et ictus, et pegma, et pueros inde ad velaria raptos ; il louait de cette sorte les combats des gladiateurs de Cilicie, les terribles coups qu'ils se portaient, et les enfants que la machine (le pegma) tenait suspendus en l'air ; on voit par ce passage, qu'on plaçait sur le pegma des gladiateurs, des enfants, des musiciens ; en un mot, qu'on se servait de cette machine pour produire aux yeux des spectateurs, les illusions propres à les émouvoir.
COLLEGE, (Théâtre) on donnait ce nom à une société de gens qui servaient aux représentations théâtrales, ou aux combats gymniques, et qui étaient établis en différentes villes, tant de la Grèce que de l'empire romain. Tous ces collèges avaient des sacrifices et des prêtres particuliers, et celui qui était à la tête de ces prêtres prenait le titre de grand-prêtre du collège, . Cela devint si commun, même dans les villes latines où il y avait de ces collèges de comédiens, de musiciens ou d'athletes, que les Latins empruntèrent des Grecs le nom d'archiereus synodi, sans y rien changer. On en trouve des exemples dans diverses inscriptions. Ces collèges élisaient ordinairement pour grand-prêtre quelqu'un du corps, comme on peut le voir dans des inscriptions rapportées par Gruter.

S. m. (Théâtre des Romains) sorte de voîle qui se tirait devant la scène, pendant que l'on travaillait au changement du théâtre, ou à changer la décoration. (D.J.)
S. f. (Histoire du Théâtre français) nom donné à des farces qu'on représentait autrefois en public, et qui étaient un tissu de bouffonnerie pour faire rire le peuple. Elles suivirent de près les mystères de la passion. L'on ne doit pas les confondre avec les sotéries, qui étaient des pièces de vers plus anciennes faites en l'honneur des saints. (D.J.)