S. m. (Arts) c'est ainsi qu'on nomme une substance demi-vitrifiée, ou même une espèce de scorie, qui se forme sur la forge des Maréchaux, des Serruriers et de tous les Ouvriers qui travaillent le fer. Cette substance est d'une forme irrégulière, elle est dure, légère et spongieuse. Les Chimistes n'ont point encore examiné la nature du mâche-fer, cependant il y a lieu de présumer que c'est une masse produite par une fusion, occasionnée par la combinaison qui se fait dans le feu, des cendres du charbon avec une portion de fer, qui contribue à leur donner de la fusibilité.

Ce n'est pas seulement dans les forges des ouvriers en fer qu'il se produit du mâche-fer. Il s'en forme aussi dans les endroits des forêts où l'on fait du charbon de bois. Ce mâche-fer doit sa formation à la vitrification qui se fait des cendres avec une portion de sable, et avec la portion de fer contenue, comme on sait, dans toutes les cendres des végétaux.

MACHE-FER, (Médecine) en latin scoria ferri, et recrementum ferri. On en conseille l'usage en Médecine pour les pâles-couleurs, après l'avoir pulvérisé subtilement, lavé plusieurs fais, et finalement fait sécher. Mais il est inutîle de prendre tant de peines, car la simple rouille du fer est infiniment préférable au mâche-fer, qu'il est si difficîle de purifier après bien des soins, que le meilleur parti est d'en abandonner l'usage aux Taillandiers. (D.J.)