S. m. (Histoire moderne) reproche de mensonge et de fausseté fait à quelqu'un en termes formels, et d'un ton qui n'est pas équivoque.
Le démenti regardé depuis si longtemps comme une injure atroce entre les nobles, et même entre ceux qui ne le sont pas, mais qui tiennent un certain rang dans le monde, n'était pas envisagé par les Grecs et les Romains du même oeil que nous l'envisageons ; ils se donnaient des démentis sans en recevoir d'affront, sans entrer en querelle pour ce genre de reproches, et sans qu'il tirât à aucune conséquence. Les lois de leurs devoirs et de leur point d'honneur prenaient une autre route que les nôtres ; cependant, si l'on recherche avec soin l'origine des principes différents dont nous sommes affectés sur cet article, on trouvera cette origine dans l'institution du combat judiciaire, qui prit tant de faveur dans toute l'Europe, et qui était intimement lié aux coutumes et aux usages de la chevalerie ; on trouvera, dis-je, cette origine dans les lois de ce combat, lois qui prévalurent sur les lois saliques, sur les lois romaines, et sur les capitulaires ; lois qui s'établirent insensiblement dans le monde, surtout chez les peuples qui faisaient leur principale occupation des armes ; lois enfin qui réduisirent toutes les actions civiles et criminelles en procédés et en faits, sur lesquels on combattait pour la preuve. Lire la suite...