S. m. (Histoire moderne) classe des azamoglans ou valets du serrail, occupés aux jardins du grand-seigneur. Quelques-uns cependant sont élevés à un degré plus haut, et occupés aux messages ou commissions du sultan ; c'est pourquoi on les nomme hassakis ou chassakis, c'est-à-dire messagers du roi.
BOSTANGI BACHI, chef des jardiniers ou surintendant des jardins du grand-seigneur. De simple bostangi ou jardinier, il parvient à cette dignité, qui est une des premières de la Porte, et qu'il ne quitte que pour être fait bacha à trois queues. Quoiqu'il soit inspecteur né des jardins du serrail et des maisons du sultan, son autorité ne se borne pas à cette fonction ; elle s'étend depuis le fond du port Kassumpacha, Galata, Top-Hana, et le détroit de Constantinople, jusqu'à la ville de Varne sur la mer Noire. Jour et nuit il fait la ronde dans tous ces lieux avec une gondole montée de trente bostangis pour veiller au feu, surprendre les ivrognes, et les femmes de mauvaise vie, qu'il coule quelquefois à fond, quand il les rencontre avec des hommes dans des bateaux. Il est encore grand-maître des eaux et forêts, et capitaine des chasses des plaisirs du grand-seigneur. On ne peut faire entrer une seule pièce de vin dans Constantinople sans sa permission ; ce qui lui donne une juridiction de police sur les cabarets. Il contrôle les vins des ambassadeurs, et fait arrêter leurs domestiques à la chasse, s'ils n'ont pas son agrément. Mais sa fonction la plus honorable est de soutenir sa hautesse, lorsqu'elle se promene dans ses jardins, de lui donner la main quand elle entre dans sa gondole, d'être alors assis derrière elle, de lui parler à l'oreille en tenant le timon, et de lui servir de marchepié le jour de son couronnement.
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