S. f. (Art militaire) est un large baudrier de cuir passé par-dessus l'épaule droite, et pendant en-bas au-dessous du bras gauche, porté par les anciens mousquetaires, tant pour soutenir leurs armes à feu, que pour le port de leurs cartouches ; lesquelles étant mises dans de petits étuis de bois, couverts de cuir, étaient pendues au nombre de 12 à chaque bandoulière.

Ce mot est originairement français, bandoullier, formé apparemment de bandoulier, une sorte de bandits infestants particulièrement les Pyrenées, lesquels étaient autrefois distingués par cette pièce de fourniture, et étaient eux-mêmes ainsi dénommés, quasi ban de voliers, une bande de voleurs.

Les cavaliers portent encore la bandoulière de même que les soldats. Ces bandoulières sont de bufle : celles des premiers ont deux pouces de largeur, et celles des autres seulement un pouce et demi.

Les gardes du corps du Roi portent aussi la bandoulière ; et lorsqu'ils sont à cheval, ils y attachent leur mousqueton ou leur carabine. Cette bandoulière est toute unie et sans devise. Le fond est d'argent, parce que la couleur blanche a toujours été la couleur Française, soit dans les drapeaux, soit dans les écharpes : c'est pourquoi la bandoulière de la compagnie Ecossaise, qui est la plus ancienne : est de blanc ou d'argent plein. Quand les autres compagnies furent instituées, on ajouta une autre couleur à chacune pour les distinguer. La première et plus ancienne de ces compagnies, dont M. le duc de Villeroy est aujourd'hui capitaine, a le verd ajouté à l'argent ; celle dont M. le duc de Luxembourg est capitaine, à le jaune avec l'argent ; et celle de M. le duc de Charost, a le bleu avec l'argent. Daniel, hist. de la milice Française. Ce sont les Ceinturiers qui font et vendent les bandoulières. (Q)